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Les trois équipes arrivèrent
simultanément dans la salle du trône.
Grégoire : « Nous avons le cristal bleu. »
Frédéric : « Et nous le jaune ! »
Vincent : « Avec Cassi, on n’a pas réussi à
mettre la main dessus. Il n’était pas à l’endroit habituel
?? »
Romain : « C’est cela que vous cherchez ? »,
dit-il en montrant le cristal rouge.
Fréderic : « Nous devons le leur prendre. L’équipe
qui la première entre dans la dernière zone de jeu grâce
aux cristaux, gagne 5000 points. »
Antoine : « Vous allez nous remettre vos cristaux sans
broncher ; sinon vos amis iront faire trempette !! »
Et il abaissa un levier qui ouvrit le panneau
central de la pièce pour laisser apparaître Stéphane,
Laurent, Cyrille, Antony et Xavier ; pendu au dessus du menaçant
chaudron rempli de la mixture verte.
Antoine : « Donnez nous les cristaux ; sinon vos amis y
passent. »
Xavier : « Ne l’écoute pas ! On s’en sortira.
» Et un cyborg le frappa à l’estomac pour qu’il cesse de parler.
C’est à cet instant que Dovak s’adressa
à ses hommes :
Dovak : « Je ne vous ai pas confié cette mission
pour vous amuser. Reprenez les cristaux et partez pour l’aire finale de
jeu. N’oubliez pas que vous devez gagner ce championnat pour que l’on puisse
envahir Tokyo. »
Antoine : « Bien chef. Romain, récupère les
cristaux. Nous avons du travail. Bruno, tu peux revenir. Nous avons les
cristaux. », dit-il dans son micro à Bruno.
Bruno : « Pas tout de suite, j’ai une affaire à régler
avec Cyril. »
Cyril : « Vous n’êtes qu’une bande de meurtriers.
Vous attaquez toujours en traître. »
L’énergie de Cyril augmentait toujours.
La confrontation des deux énergies avait déclenché
un fort vent et des nuages orageux et menaçants se formaient au
dessus du château.
Bruno fut le premier à s’élancer.
Un combat sans merci au corps à corps s’engagea. Le coup fut d’une
telle intensité, qu’une onde de choc se répandit sur toute
la surface de jeu.
Sébastien : « C’était quoi, ça ?!!?
»
Antoine profita de cette diversion inattendue
pour se saisir du cristal jaune. Sous l’effet de surprise, c’est Lionel
qui , à son tour se fit dérober le cristal bleu par un des
cyborgs de combats.
Mathieux : « Merde, ils possèdent les trois cristaux.
Il faut les empêcher d’atteindre la porte qui mène sur l’aire
finale de jeu. »
Romain : « Vous n’en ferez rien. Pendant que nous serons
la seule équipe à pénétrer l’aire finale de
jeu, vous serez anéantis par nos cyborgs de combats. »
A ces mots, des cyborgs de combat sortirent
du sol, et rejoignirent les autres déjà présents et
nombreux.
Stéphane : « Eh, ne nous oubliez pas. J’ai pas envie
de rôtir ici. »
Laurent : « Je commence à avoir le sang qui monte
à la tête. »
Xavier : « Sortez nous de là. Avant qu’on ne puisse
plus les rattraper !!! »
Cyril et Bruno se livraient un combat sans
merci de la violence de l’éclair et la force de la tempête.
Les yeux de Cyril exprimaient toute la colère du monde, Bruno avait
obtenu ce qu’il voulait : un combat en face à face.
Les deux camps semblaient de forces égales.
L’affrontement était terrible, Cyril ne se contrôlait plus
et la force de ses attaques ne cessait d’augmenter. Bruno, sous le coup
de ses assauts répétés, ne faisait maintenant plus
que se protéger et ne ripostait plus.
Cyril : « Tu faiblis !! »
Bruno : « Ne t’apitoie pas sur mon sort. »
Mais de cette fin de phrase, seuls quelques
râles sortirent avec difficulté de la gorge de Bruno. On pouvait
lire dans ses yeux de la surprise mêlée d’étonnement.
Cyril, en un instant, c’était approché de son adversaire
et lui avait porté un coup d’une extrême violence dans l’estomac.
Bruno : « Pourquoi ? Pourquoi avoir retenu ta force jusqu’à
présent ? »
Cyril : « Merde, qu’est ce que j’ai fait ??!!! »
Cyril semblait s’être réveillé
d’une sorte d’hypnose. Son ami s’effondra au sol, inconscient. Du sang
coulait de ses lèvres.
Cyril : « Bruno, réponds moi. Bruno !!! »,
Cyril avait un peu relevé son ami et le tenait entre ses bras.
Bruno : « Cyril, pardonne moi. Je t’ai menti pour que tu
te batte contre moi. Je voulais un duel à la loyale ; le l’ai eu
et je l’ai perdu. »
Il toussa subitement et du sang fut expulsé
de sa bouche.
Bruno : « Dis moi pourquoi tu as retenu la force de tes
coups tout au long de notre affrontement ? »
Cyril : « Je ne voulais pas cela. Je n’ai jamais voulu
te faire de mal. »
Et dans ses bras, son ami partit vers le
rêve éternel. Un flot de larmes se mit à couler sur
les joues de Cyril. Il poussa un cri plein de désespoir et de tristesse
qui déchira le paysage et parvint jusqu’aux oreilles de tous les
autres à l’intérieur du château.
Lionel : « C’était quoi ce cri ? »
Xavier : « Merde, quelqu’un vient de mourir. »
Romain : « Bruno a échoué. Vite nous devons
partir. »
Laurent : « Dépêchez vous de nous libérer
!! »
Romain et Antoine profitèrent de
l’agitation pour s’enfuir avec les cristaux. Mais dans la précipitation,
laissèrent les montres que nos amis récupérèrent
et Stéphane, Laurent, Cyrille, Antony et Xavier furent libérés
de leurs liens. Stéphane était si heureux de retrouver le
planché des vaches, qu’il en embrassa le sol.
Laurent : « Stéphane, ce n’est pas le moment de
s’amuser. »
En effet, les cyborgs de combats les encerclaient
et les menaçaient de leurs armes.
Christophe : « Jean-Noël, appelle une ambulance. C’est
Bruno, il est ... »
Jean-Noël : « Il ne faut pas te culpabiliser, tout
ce qui arrive est la faute à Dovack. »
Christophe : « Oui, mais nous aurions pu éviter
ce drame si nous étions intervenus », dit-il à
voix basse pour que Jean-Noël ne l’entende pas.
Pendant qu’une ambulance se rendait sur
les lieux du drame, la bataille faisait rage dans la salle du trône
du château.
Xavier : « Ces mouches nous ralentissent pour permettre
à Antoine et Romain de fuir vers la zone finale de jeu. »,
dit-il en écrasant, à l’aide de ses deux mains jointes, la
tête d’un cyborg de combat.
Cassi et Cyrille : « Giga-BAaaaalll !! »
L’attaque de ces derniers eut l’effet d’une
boule dans un jeu de quilles. Quatre cyborgs de combats furent réduits
en miettes d’un seul coup.
Cassi : « Ça ne sert à rien. C’est un nouveau
genre de cyborgs. »
Cyrille : « Les morceaux des robots détruits forment
chacun d’eux un nouveau combattant. Plus on en détruit, plus il
sont nombreux. »
Soudain, l’un de ces androïdes envoya
un rayon d’un type inconnu sur Stéphane.
Stéphane : « Merde, c’est quoi ce truc !! »
Christophe : « Un rayon tracteur. C’est la première
fois que j’en vois un fonctionner. Je pensais qu’il n’était pas
encore au point ! »
Stéphane : « Dégagez-moi de là, plutôt
que de me regarder comme des abrutis. »
Mais les autres n’eurent pas le temps de
faire le moindre geste qu’un autre cyborg créa une porte AV. Mais
celle-ci avait une lueur étrange.
Xavier : « Vite, il faut les arrêter, avant qu’ils
ne l’envoient dans une dimension virtuelle. »
Jean-Noël : « Oh non. HoooO, non !! »
Christophe : « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? »
Jean-Noël : « Ils se trompent. J’ai analysé
la structure de cette porte, et elle n’est pas ouverte vers les mondes
virtuels. »
Christophe regardait Jean-Noël sans
avoir l’air de bien comprendre ce qui se tramait.
Jean-Noël : « D’après l’analyse que j’ai pu
faire, elle ne conduit pas dans un des mondes virtuels ... Elle fait voyager
dans le temps. »
La porte se tenait là, sur le sol,
béante, prête à accueillir sa proie. Stéphane,
toujours pris dans le rayon tracteur, était maintenu au dessus du
sol et de la porte.
Distraits par le destin horrible qui attendait
Stéphane, nos amis furent attaqués par surprise par les cyborgs
et mis hors de combat en quelques minutes. Puis, fatidiquement, le rayon
tracteur fut interrompu et Stéphane tomba dans le trou créé
par la porte.
Le cri de désespoir de Stéphane
s’estompait au fur et à mesure qu’il tombait dans le trou, jusqu’à
ce que sa voix soit imperceptible.
Laurent : « Vite, allons lui porter secours. »
Xavier : « Non », dit t’il d’un air grave. «
J’ai
un mauvais pressentiment. Si nous entrons dans cette porte, nous ne reviendrons
jamais !! »
Ce dernier regardait Laurent d’un air inquiet.
Christophe : « Laurent, ici Christophe. N’entrez pas dans
la porte. Elle ne mène pas vers les mondes virtuels, mais fait voyager
dans le temps. Nous ne savons pas comment ils maîtrisent cette technologie,
mais si vous y pénétrez, nous ne sommes pas sur de vous retrouver
un jour. »
Jean-Noël : « Ça y est !! Christophe, j’ai
repéré Stéphane. Il a été envoyé
dans le futur ; en 2513. ... Il est en vie, ses signes vitaux sont normaux.
»
Laurent : « Ouf. Tant mieux pour lui. »
Xavier : « C’est pas le moment de rêvasser. Les robots
sont de plus en plus nombreux et ils nous encerclent. »
A ce moment là, une énorme
déflagration secoua le château tout entier.
C’est Cyril qui venait de pénétrer
les lieux. Il semblait serein et furieux à la fois. Une douce énergie
bleue entourait son corps. Il marchait d’un pas tranquille et décidé
vers la salle du trône.
Cyril arriva dans la salle du trône
avec un calme étrangement inquiétant.
Les cyborgs de combat, lorsqu’ils l’aperçurent,
se précipitèrent sur lui pour tenter de le stopper, mais
ils étaient littéralement désintégrés
à son approche.
Cyril : « Dépêchons nous. Nous n’avons plus
beaucoup de temps, ils se rapprochent de la zone finale de jeu. »
Tous suivirent Cyril, ils marchaient d’un
pas décidé, telle une armée partant au combat pour
libérer les siens.
Ils ne mirent pas beaucoup de temps pour
rejoindre Romain et Antoine. Ils se trouvaient là, à quelques
dizaines de mètres devant eux. Ils couraient en surveillant derrière
eux, comme des animaux traqués lors d’une partie de chasse.
Romain : « Nous y sommes presque. »
Mais trois silhouettes se dessinaient au
loin au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de la porte. Trois
superbes filles se tenaient là. L’air apparemment intéressé
par les trois cristaux.
La première, dont le costume était
de la couleur d’un lion s’adressa à lui :
« Salut mon poulet. Qu’ils sont beaux tes cristaux. Je
peux les regarder ? »
Romain : « Va te faire voir. »
Sitôt qu’il eut fini sa phrase, la
fille habillée telle un tigre se jeta sur lui et avec la rapidité
et le silence d’un félin le griffa sur le torse, les deux bras et
la cuisse gauche avant de s’emparer des cristaux.
Antoine : « Sale vipère, viens par ici que ...
»
Mais, la fille habillée en panthère
ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, qu’il se retrouvait dans
le même état que son équipier, et évanoui au
sol.
Lorsque nos amis arrivèrent sur les
lieux, ils trouvèrent Antoine et Romain, étendus sur le sol,
leur costume en lambeaux, du sang coulant des diverses plaies sur le corps.
Laurent : « Qui a bien pu les mettre dans un état
pareil ? »
Sébastien : « Je ne sais pas, mais je n’aimerais
pas être à leur place. »
Xavier examinait avec attention les corps
des deux blessés, mais ne semblait pas trouver ce qu’il cherchait.
Xavier : « Ils n’ont plus les cristaux. Les personnes qui
les ont attaqués doivent les avoir. »
Au pas de course, ils se rendirent dans
la salle contenant la porte menant à la dernière zone de
jeu. Les trois filles étaient là et semblaient attendre nos
amis.
Mathieux : « Qui êtes-vous ? », leur demanda
t’il.
Celle qui semblait être la chef,
au look de lionne, lui répondit :
Cristal : « Nous sommes les Félina. Je suis Cristal,
la lionne. Et voici mes amies ; Sharon, la tigresse et Angel, la panthère.
»
Angel : « Nous vous surveillons depuis longtemps, et nous
trouvions qu’Antoine et Romain n’étaient pas très bon joueurs.
»
Sharon : « Nous les avons donc éliminés de
l’équation. »
Tous les Cybers Fighters étaient
en admiration devant ces filles si félines et si sensuelles. Seul
Xavier restait perplexe et leur demanda :
Xavier : « Qu’est que vous voulez ? »
Sharon : « Nous sommes les seules filles de ce championnat.
Nous voulons donc un combat à la loyale pour vous prouver que nous
sommes aussi bonne que vous. »
Angel : « Il est injuste que nous soyons si peu à
participer. »
Cristal : « Les jeux vidéo ne sont pas l’apanage
des hommes. Les filles sont aussi bonne qu’eux. Il faut seulement leur
donner l’occasion de prouver leur valeur. »
Angel : « Nous vous attendons sur l’aire finale de jeux.
Mais faites vite. »
Sharon : « Il ne peut y avoir que trois équipes
françaises qui participeront au championnat mondial à Tokyo.
»
Effectivement. Nos amis étaient maintenant répartis en cinq équipes (avec l’arrivée de Paris VIII) et les Félina portaient les nombres d’équipes à six ; ce qui signifiait que trois équipes allaient être éliminées. Les filles avaient déjà pénétré sur l’aire de jeu ; nos amis allaient s’élancer sur l’aire de jeu quand Laurent s’adressa aux autres.
Laurent : « Moi, j’arrête. Je pars à la Surf
Mobile pour essayer de retrouver Stéphane. Antony n’a qu’à
aller avec Xavier. Cela fera déjà une équipe de moins,
les Stones Bears sont hors combat ; ils ne vous restera plus que les Félina
à éliminer. »
Xavier : « Ok, si Antony est d’accord. Nous serons donc
trois équipes. »
Laurent était pressé de savoir exactement ce qu’il en était pour son ami. Il courait à vive allure sans être essoufflé, tellement il était inquiet pour Stéphane. C’est donc les trois équipes des Pixmen, des Sex Surfeurs et de Pairs VIII qui pénétrèrent sur l’aire finale de jeu.
L’endroit ressemblait à une forêt
du moyen-âge. Il n’y avait ni bruits provoqués par l’homme,
ni pollution dans l’air. On n’entendait que les cris des animaux et le
vent souffler doucement dans les branches des arbres.
Nos amis s’étaient séparés
et chacun d’eux était sur ses gardes, l’arme à la main.
Mathieux avançait prudemment dans
la forêt qui devenait plus épaisse au fur et à mesure
qu’il s’y aventurait. Il faisait de plus en plus sombre aussi, du fait
de l’épaisseur de la végétation qui en s’épaississant
empêchait le soleil de passer.
Il fut alerté par un bruit derrière
un buisson. Comme des feuilles froissées. Notre ami s’avança
doucement jusqu’au fourré et en écarta doucement les feuilles.
Lorsqu’il vit ce qui ce cachait derrière, c’est de la peur que l’on
pouvait lire sur son visage. Plusieurs Cyborgs de combat et des monstres
de sprites se tenaient là, prêts à fondre sur leurs
victimes.
Pris de panique, il se mit à crier
et à courir vers la sortie de la forêt. C’est à bout
de souffle qu’il rejoignit les autres, marchant dans une clairière.
Lionel : « Qu’est ce qui t’arrive ? », demanda
t’il à son ami, en le voyant si effrayé.
Sébastien : « On dirait que tu as vu un fantôme
!! », rétorqua t’il d’un ton moqueur.
Mathieux : « Dans la forêt, je suis tombé
sur les troupes de Dovak. Ils devaient être une vingtaine. »
Xavier : « Partons d’ici. Cet endroit est un véritable
coupe gorge. »
C’est à cet instant que les Félina
profitèrent de la situation pour apparaître, menaçant
nos amis de leurs griffes acérées.
Cristal : « Alors, les mecs. Prêt pour votre défaite
? »
Xavier : « Une seconde, l’armée de Dovak est sur
le point de nous tomber dessus. Ce n’est pas le moment de nous affronter,
nous devons au contraire nous entraider. »
Mais la conversation fut stoppée
net. La terre se mit à gronder et le sol s’entrouvrit. Des entrailles
de la terre, jaillirent des flammes dévastatrices venues tout droit
des enfers et avec elles une kyrielle de sprites négatifs.
Tous dégainèrent presque
simultanément leurs pistolets laser. A la grande surprise des Cyber
Fighters, les Félina et l’équipe de Paris VIII possédaient
des médaillons de la source.
Mathieux : « Vous possédez les pouvoirs de la source
? » demanda t’il à Cristal.
Cristal : « Macho, on dirait que ça te surprend
qu’une fille puisse avoir les mêmes pouvoirs que toi ?!! »
Mathieux : « Non !! Je pensais qu’il n’existait qu’une
seule source. »
Sharon : « Nous pensions la même chose, figure toi.
»
Xavier éclata un cyborg qui tentait
de s’approcher de nos amis en pleine dispute,
Xavier : « Alors, fini de se disputer. Mathieux, on a pourtant
découvert que les sources étaient très nombreuses
sur terre, donc que nous n’étions pas les seuls à avoir les
pouvoirs. Et vous les Félina, arrêtez de sortir vos griffes
dès qu’un homme parle. »
Cyrille : « Xavier, un Master approche. »
(Les Masters sont des généraux
d’armée de sprites négatifs de Dovak.)
Lionel : « Regardez moi la taille de ce monstre. Il doit
bien faire dix mètres de haut. »
Pendant ce temps, Laurent arrivait à
la Surf Mobile. Lorsqu’il pénétra dans le véhicule,
Christophe surveillait nos amis sur l’aire de jeu et Jean-Noël s’acharnait
sur ses ordinateurs pour essayer de trouver une solution pour Stéphane.
Laurent : « Alors, des nouvelles de Stéphane ?
»
Jean-Noël : « Il a été envoyé
dans le futur et il est en vie, mais on ne sait rien de plus. »
Soudain, Christophe s’affola.
Christophe : « Oh bon sang, le monstre. »
Laurent regarda sur le moniteur et vit
la chose menaçante s’approcher de nos amis qui restaient là
sans réaction, ne sachant que faire face à ce colosse.
Laurent : « Je connais ce monstre. Eh, Xavier. Concentrez
vos faisceaux laser dans son oeil. C’est son unique point faible. »
Xavier : « Compris. Vous avez entendu vous autres. Feu à
volonté. »
Le tir croisé de tous les lasers
était si puissant que l’oeil du monstre explosa. Mathieux qui se
trouvait le plus proche de la créature fut, couvert des pieds à
la tête de son sang bleu. On pouvait voir du dégout dans son
regard.
Sébastien : « Il est encore en vie. Lionel, Cassi
et Cyrille avec moi. »
A eux quatre, ils créèrent
une monster-ball qui fit exploser la bête comme une baudruche. Et
cette fois, c’est tous nos amis qui furent recouverts du répugnant
liquide des pieds à la tête. Voyant cela, Mathieux ne put
s’empêcher d’éclater de rire.
Caché derrière un arbre, Dovak
guettait toute la scène.
Dovak : « Decker, récupère nos deux amis
et on rentre à la base. Vous ne perdez rien pour attendre. Le jour
de ma vengeance sera terrible. »
Alors que nos amis se remettaient peu à
peu de leurs émotions, une voix se fit entendre dans les hauts parleurs
de toute la surface de jeu :
Sylvain : « Je vous félicite tous. Cette seconde
épreuve est maintenant terminée. Vous pouvez revenir au camion
du stand d’accueil. De plus amples informations vous seront fournies.
»
Tous nos amis se rendirent au camion podium
où les attendaient déjà Christophe, Jean-Noël
et Laurent. Sylvain, l’arbitre du tournoi, les attendait avec une apparent
impatience.
Sylvain : « Enfin vous voilà ! Vous en avez mis
du temps. »
Xavier : « Il faut le temps de venir. Nous étions
à trois kilomètres d’ici. »
S’approcha un homme d’une trentaine d’années,
que Xavier avait remarqué car il les observait depuis leur arrivée
à Paris.
Sylvain : « Je vous présente Jeff, le sélectionneur
pour l’équipe de France de virtua-game. »
Jeff : « Je dois sélectionner vingt joueurs pour
la saison 96-97. Ce sera la première coupe de virtua-games. Ce sont
des jeux vidéo ou des sports d’équipe en version virtuelle.
J’ai le plaisir de vous annoncer qu’un d’entre vous a été
retenu. »
Tous nos amis se regardèrent avec
étonnement. Les Félina et Paris VIII n’étaient pas
au courant de ces sélections. Alors que tous nos amis sont encore
sous le choc de la nouvelle, un coursier s’approche d’eux.
Le coursier : « Un télégramme pour Mr Cassi.
»
Cassi : « Oui, c’est moi. » dit t’il à
la façon de quelqu’un que l’on sort brutalement du sommeil.
Jeff : « J’ai choisi de prendre dans cette première
sélection de l’équipe de France, Antony. »
La nouvelle tomba comme la guillotine sur
sa victime.
Antony : « Moi ?!!! », dit-il avec un étonnement
tout à fait naturel.
Jeff : « Mes critères de sélection étaient
la force, la vitesse et la connaissance du combat. Sur le train Antony
s’est révélé être très agile pour monter
sur le wagon, il a fait preuve de force en affrontant l’indien, et de connaissance
au combat en utilisant cette arme magique que je ne connaissais pas.
»
Sébastien : « Normal, crétin, c’est son pouvoir
magique. », se dit-il en lui même.
Jeff tendit une feuille de papier à
Antony, qui le regarda d’un air interrogateur.
Jeff : « C’est le contrat pour intégrer l’équipe.
»
Xavier quitta un instant des yeux Antony
qui regardait son contrat comme un enfant qui vient de recevoir un cadeau
pour porter son attention sur Cassi qui tenait entre ses mains le télégramme
et semblait pétrifié de stupeur.
Ne répondant pas à ses questions,
Xavier lui prit le message des mains pour le lire.
Bureau du service national Vous êtes invité a vous rendre dans le centre de recrutement militaire de votre département pour faire votre service national militaire en date du 02/09/1992. Dans l’attente de votre arrivée,
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Xavier ne sut quoi répondre. Cassi
s’éloigna un moment du groupe.
Xavier : « Et merde. Après la perte de Stéphane
et le contrat d’Antony, maintenant ça !! »
Cyril : « Xavier, qu’est-ce qu’il a ? »
Xavier : « Il vient de recevoir un message de l’armée.
Début septembre il doit faire son service militaire. On perd un
autre combattant pour un an. »
Non loin de là, les Félina
avaient suivi toute la scène et gloussaient comme des poules.
Cristal : « Voilà l’avantage d’être une fille.
»
Sharon : « Et un gêneur de moins pour un petit moment.
»
Xavier : « Encore un mot de ce genre et je vous transforme
en manteaux de fourrures. »
Elles avaient visiblement touché un point faible. Xavier était attristé par le départ de Cassi car les Cyber Fighters commençaient à former une vraie famille comme il n’en avait jamais eue. Et ça, personne ne pouvait le comprendre.
Il se rapprocha de Sylvain pour connaître
la suite des événements.
Sylvain : « Cette seconde manche servait, en fait, à
aider les sélections pour l’équipe de France de virtua-game.
C’est la troisième et dernière manche qui permettra de savoir
quelles seront les trois équipes qui partiront à Tokyo pour
représenter la France. Tout se jouera ce soir à huit heures
dans une partie de tir laser. »
Cyrille : « Merde, je suis nul au maniement d’arme.
»
Le moment tant attendu arriva rapidement.
Cassi n’avait pas prononcé un mot de tout le repas et tout le monde
se faisait du souci pour Stéphane.
Cristal : « Bonne chance à vous, et que le meilleur
gagne », dit-elle en tendant la main vers Xavier.
Ce dernier lui serra la main dans un geste
de courtoisie ; le premier venant des Félina.
Les Pixmen, les Sex Surfeurs, Paris VIII
et les Félina entrèrent sur l’aire de jeu. Les participants
devaient atteindre le plus de cibles possibles. Interdiction d’utiliser
les costumes de Coalition (donc celui de la source). N’était autorisé
que le laser.
L’ambiance du lieu était très
high-tech, limite cyber punk. Fumée, lumières tamisées,
rues sombres étaient le décor de cette épreuve. Chacun
des participants s’était séparé pour pouvoir rapporter
le plus de points à son équipe.
Sébastien marchait dans une rue
étroite sans prendre de protections. Trois monstres virtuels lui
tombèrent dessus avec la rapidité de l’éclair. Le
premier, qui ressemblait à un loup fut explosé au premier
tir. Les deux autres, des zombies, furent explosés tous deux d’un
seul tir laser.
Cyrille, pas très à l’aise,
surveillait sans cesse derrière lui, mais c’est en se retournent
que cinq monstres apparurent. Il en éclata trois, mais les deux
autres ripostèrent. Il s’en fallut de peu qu’il soit touché.
Les montres s’approchaient de lui, menaçants. Angel arriva, telle
la providence, et explosa les deux derniers monstres.
Cyrille : « Merci, je m’en serais jamais sorti tout seul.
»
Angel : « Si tu veux, on peut faire le reste du jeu ensemble
? »
Et ils partirent tous deux. Pendant que
Xavier, Lionel et Mathieux étaient pris entre deux feux, Cyril,
Mathieux et Cassi arrivèrent en renfort. Mais l’ennemi était
toujours supérieur en nombre. L’équipe de Paris VIII, Sébastien,
Cyrille, et les Félina arrivèrent à leur tour. Cela
permit à nos amis de renverser la situation à leur avantage.
En quelques minutes, tous les monstres furent éliminés.
Xavier : « Beau travail d’équipe. »
Angel : « Super. »
Mais les réjouissances furent stoppées
net par quelque chose qui fit trembler le sol.
Un Master arrivait. Ainsi que le sprite
négatif rencontré dans la forêt.
Xavier : « Que chacun utilise son arme à la puissance
maximum. C’est le seul moyen pour détruire un monstre de cette taille.
»
Les seize tirs groupés étaient
aussi puissant qu’un tir de roquette, mais le monstre résista un
moment. Nos amis durent insister un moment avant qu’il n’explose. Une pluie
de pixels de toutes les couleurs tomba sur nos amis qui dansaient et riaient
comme des fou.
Sébastien : « C’est fini. Le tournoi est enfin fini.
»
Xavier : « Vite, allons rejoindre Sylvain pour connaître
les résultats. »
Arrivés au camion podium, nos amis
n’en pouvaient plus, l’atmosphère était tendue à son
maximum. C’est Sébastien qui prit la parole et demanda :
Sébastien : « Alors, quels sont les scores ? »,dit-il
d’un ton impatient.
Sylvain : « C’est incroyable, les quatre équipes
(Pixmen, Sex Surfeurs, Paris VIII, et Félina) sont toutes à
égalité avec 2 000 560 points pour cette dernière
épreuve. »
Ce fut une explosion de joie. Nos amis pensaient
tous aller au Japon pour le tournoi mondial, mais Sylvain mit fin à
ce beau rêve.
Sylvain : « Devant cela nous nous sommes dit que nous pouvions
tous vous envoyer à Tokyo, en disant que vous n’étiez pas
en équipe. Mais c’est impossible, car vous êtes seize, et
il ne peut partir que quinze joueurs ou trois équipes de cinq.
»
Cassi : « Retirez moi de la liste des gagnants. »
Sylvain : « Pourquoi je ferais ça ? »
Cassi : « Je dois faire mon service militaire dans quinze
jours. Je ne pourrais donc pas participer à la finale pour Noël.
»
Xavier : « Tu es sûr de ton choix ? »
Cassi : « Bien entendu. Je ne vais pas vous empêcher
d’aller à Tokyo, alors que je serai ailleurs. »
Sylvain : « OK, je vous inscris tous pour le tournoi mondial.
»
Tous : « Hourra !! »
Le championnat venait de s’achever. Des
milliers de personnes dansaient dans les rues, au son de la musique diffusée
sur Spliter FM.
Tous le monde était heureux sauf
Cassi qui aurait tant voulu visiter le Japon. Il était resté
un peu à l’écart des autres, il ne se sentait pas l’âme
à faire la fête, mais Xavier vint le chercher.
Xavier : « Viens, c’est aussi grâce à toi
qu’on part tous. Si quelqu’un doit être triste, c’est Stéphane,
il est Dieu seul sait où. »
Cassi : « Après tout, ce n’est pas la fin du monde.
Après mon service, je vous rejoindrai, et nous serons à nouveau
tous ensemble. »
Nos amis dansaient, pour oublier quelques instants leur combat contre Dovak et s’amuser avant le départ d’Antony, pour l’équipe de France ; Cassi, pour son service et Laurent, pour un stage de trois mois en Angleterre pour son travail de cuisinier.
Et pendant ce temps, quelque part dans un
des mondes virtuels :
Ostiak : « Dovak, tout le matériel est-il en place
? »
Dovak : « Bien sûr, cette nouvelle base est une pure
merveille. Decker a investi ses nouveaux laboratoires et l’usine de cyborgs
de combat est déjà en route. »
Ostiak : « Bien, tout doit être prêt pour envahir
Tokyo dans trois mois. As-tu fait libérer Jérôme de
cette prison ? »
Dovak : « Bien sûr, et Romain et Antoine sont à
l’infirmerie. Nous allons leur porter une attaque qui sera si puissante
qu’ils ne s’en relèveront pas. »
Très loin de là, dans une
contré désertique, Stéphane gisait sur le sable ;
inconscient. Il avait atterri dans ce qui semblait être un désert.
Cela est étrange car la porte la fait voyager dans le temps et non
dans l’espace. L’endroit (Paris donc) devrait être peuplé
avec des tas d’habitations. Mais il n’y avait que des dunes et du sable.
Une légère brise faisait bouger ses cheveux mais tout le
reste de son corps était immobile.
Un homme s’approcha de lui. Il était
chaudement vêtu et son visage était couvert pour le protéger
des tempêtes de sable et du soleil. Il se pencha sur notre ami et
tâta son pouls.
L’homme : « Il a de la chance. Il est encore en vie, seulement
déshydraté. On l’emmène au camp. »
Deux autres hommes le soulevèrent
et le portèrent sur leurs épaules.
Stéphane est en vie . . .
Mais comment se fait-il qu’un désert
se trouve à la place de Paris ?
Qui sont les personne qui ont sauvé
notre ami d’une mort certaine ?
Autant de choses étranges qui attendent notre ami dans cet environnement hostile.