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Episode 5
"Videotron"
(le grand tournoi)
(1/6)

     Voilà près de six mois que les magazines spécialisés parlaient de ce championnat. La fiche d’inscription était diffusée dans ces mêmes magazines depuis près de trois mois. Aucun joueur n’ignorait cet événement. Le jeu Coalition marche très fort et le marché ludique a retrouvé un second souffle.

     Le grand jour est arrivé. Une magnifique journée ensoleillée commence. Tous nos amis arrivent sur la place centrale d’Albi où se trouve le camion des inscriptions au championnat. Celle-ci est bondée car ce premier tournoi satisfait enfin les Européens , qui n’en organisaient jamais ; alors que le Japon, ou les USA, en organisent plusieurs chaque année et depuis plus de dix ans. Certains des organisateurs craignent que le succès ne soit pas au rendez-vous, car tous le monde se rappelle encore les championnats bidon de Street Fighter II, ou encore, la fédération Européenne de jeux vidéo : deux arnaques, qui ont laissé un mauvais souvenir des jeux à certaines personnes.

Stéphane : « Alors, tout le monde est là ? »
Cyril : « Oui, qui se charge de nous inscrire ? »
Sébastien : « J’y vais. Passez-moi la liste. »
Laurent : « Sébastien !! Que fais-tu là ? »
Lionel : « C’est un pixman, maintenant. »
Mathieux : « J’étouffe au milieu de cette foule. Je vous attends plus loin. »

     Sébastien parvient avec difficulté à arriver jusqu’au bureau des inscriptions. C’est une véritable bousculade. Il remet la fiche d’inscription de l’équipe au juge, qui semble débordé.

Le juge : « Les inscriptions par équipe sont dans une heure. Pouvez-vous repasser, il y a du monde qui attend. Et faites plusieurs équipes, pas plus de cinq personnes dans chacune. Suivant ! »
Sébastien : « Eh, une seconde », mais à peine le juge eut-il fini de lui parler que la foule le poussa vers l’extérieur de l’attroupement.
Stéphane : « Alors ? »
Sébastien : « Et bien, rien. Les inscriptions par équipes se font dans une heure. Et la meilleur, c’est que chacune ne doit pas contenir plus de cinq participants. »
     Nos amis s’amusaient de voir la foule se presser aux inscriptions, alors qu’il n’y a pas de limite de place. Ils allèrent dans un bar pour se rafraîchir et pouvoir surveiller les lieux sans attendre debout.
     Au bout d’un moment, le juge s’adressa au joueur grâce au micro :
Le juge : « Les inscriptions de joueurs en solo sont presque terminés. Que les inscrits par équipes veuillent bien se présenter au bureau deux. »
Mathieux : « J’y vais cette fois-ci. »
Cyril : « Comment on répartit les équipes ? »
Laurent : « On n’a qu’à se repartir comme au Bee Bop Arcade. »
Sébastien : « Mais moi, je n’y étais pas !! »
Stéphane : « Va avec Cyril, puisque tu es de son équipe. Laurent ira avec moi. »

     Mathieux se dirigea vers le bureau des inscriptions, qui cette fois était plus dégagé. Mais en se dirigeant vers le juge, il ressentit la présence d’un joueur possédant la puissance de la source. Lorsqu’il se retourna, il aperçut Xavier qui se rendait lui aussi vers le camion.

Mathieux : « Que viens-tu faire là ? »
Xavier : « M’inscrire, moi et mon équipe : les Sex Surfeurs. Vous êtes combien ? »
Mathieux : « Six, alors on se sépare en deux équipes. Et vous ? »
Xavier : « Quatre. Après s’être inscrit, on n’a qu’a passer la journée ensemble ? »
Mathieux : « Ok, on pourra faire mieux connaissance. »

     Lorsque Mathieux revient en compagnie de Xavier et de son équipe, c’est la surprise. Personne ne pensait revoir Xavier, encore moins au championnat.

Xavier : « Je pense que je vous dois des explications, à tous. Si vous m’avez vu avec Double-C, c’est que j’étais en mission d’observation. Je ne faisais pas partie de ce groupe de brigands. Voici le reste de mon équipe : Christophe, Cyrille et Sébastien. »
Stéphane : « Bonjour la confusion, on a maintenant deux Sébastien et deux Cyril. »
Laurent : « Mais toi Xavier, tu nous connais mais pas tes copains !! »
Christophe : « Détrompe toi. La tâche de notre groupe est de surveiller les sites Internet qui ont pour sujet le sexe, mais aussi nous surveillons les autres groupes de joueurs. Bien sûr, nous n’avons rien d’officiel, nous observons nos semblables. Mais votre groupe est à part. Pour l’instant, en France, vous êtes les seuls à posséder cette force. »
Cyrille : « Nous avons des dossiers très précis sur chacun d’entre vous, vos spécificités, vos passions. Stéphane, tu es spécialisé dans l’utilisation de l’épée, Cyril, toi c’est plutôt le combat à main nue, Mathieux, tu es expert en armement et Laurent ton lieu de prédilection est la magie. Mais pour Lionel c’est plus flou. Il ne semble pas avoir trouvé de spécificité, il semble moyen un peu partout. »
Lionel : « Encore meilleur que les renseignements généraux !!! »

     A cet instant, le juge prit la parole au micro :
Le juge : « A tous les participants. Les inscriptions sont maintenant closes. Les éliminatoires ont lieu ce soir pour se qualifier pour le championnat national. Pour le déroulement du jeu, les équipes ne sont pas effectives. Pour le championnat proprement dit, des équipes seront faites avec les participants solo. A la demande des joueurs elles pourront être modifiées. Le comité a pris la décision de faire les éliminatoires à la façon d’un combat de rue, du fait du grand nombre d’inscrits. Les gagnants recevront une cartouche spéciale pour le tournoi. Que les jeux commencent et bonne chance. »
Cyril : « C’était pas prévu, ça !? »
Lionel : « En clair, qu’est-ce qui ce passe ? »
Xavier : « Trop d’inscrits pour faire des éliminatoires classiques. La ville va être notre champs de bataille. »
Mathieux : « Donc pas de règles, plus d’équipes ; c’est du chacun pour soi !!! »
Sébastien : « Pour qu’il n’y ait pas de confusion entre nous deux, on te surnommera Cassi. »
Cassi : « Ok. »
Laurent : « Si nous voulons être tous ensemble à Paris, nous devons nous soutenir. Personne ne s’entraide, sauf en cas d’extrême urgence ; mais surtout entre nous, pas de coups par derrière. »
Tous ensemble : « Tous unis. »
Cyril : « Jusqu’à vingt heures je propose que nous nous séparions. Nous n’interférerons pas dans les combats des autres. »
Stéphane : « Surtout ne pas utiliser nos armures, sauf cas extrêmes, ou pire : une attaque de Dovak. »
Lionel : « Ne parle pas de malheur. »
Xavier : « Allez, à ce soir, sur le podium ! »

     L’arbitre de la soirée donna une précision pour le déroulement du jeu :
L’arbitre : « Lors des éliminatoires de ce soir, ne seront acceptés comme armes que le costume du jeu Coalition. Toutes armes réelles entraîneront la disqualification de leur propriétaire. »
Stéphane : « Tant mieux, on pourra utiliser l’armure avec plus de liberté. »

     Et sur ces mots, chacun partit dans une direction, dans l’attente du coup d’envoi des éliminatoires. Certains étaient dans des cafés, boire, jouer dans des salles de jeux ou au cinéma. Seul Lionel était allé se détendre dans le parc. Plus le temps passait et plus la tension montait chez les joueurs. D’autant plus que la récompense de ce tournoi serait secrete jusqu’au moment de la finale nationale.
     L’horloge de la ville sonna les huit coups : il était vingt heures. Le juge prit la parole et l’on pouvait l’entendre dans tous les haut parleurs de la ville, qui serviraient aussi à donner des informations aux joueurs.

Le juge : « Mes chers amis, le moment que vous attendiez tous est enfin arrivé. Il y a trois mille deux cent cinquante inscrits et il ne doit en rester que trente qui représenteront Albi dans notre chère capitale. Soyez courageux et, que les meilleurs gagnent. »
L’arbitre : « Cinq, quatre, trois, deux, un, combat ! »

     Pour éviter tous débordements, des policiers étaient présents à chaque coin de rue et des barrières protégeaient le public et les passants ; les magasins étaient fermés et des caméras de surveillance étaient présentes dans les avenues principales. L’événement avait même attiré la presse : tous les journaux vidéo ludiques étaient présents, mais aussi une équipe de télévision était chargée de prendre des images pour les différentes chaînes nationales (elles ne s’étaient pas déplacées personnellement, car pensaient encore que ce tournoi était un événement de peu d’importance).
 

     Stéphane marchait dans une rue sombre. Ce tournoi l’amusait beaucoup : des combats réels et non dangereux. Il pensait qu’ils se retrouveraient tous sur le podium pour aller en finale à Paris.
     Cyril était plus sceptique. Après tout, il ne connaissait rien des autres joueurs de la ville. Avoir les Sex-Surfeur de leur côté était un atout indéniable.
 

     De tous nos amis, c’est Laurent qui rencontra un adversaire le premier :
L’adversaire : « Prépare toi à perdre, petit joueur. »
Laurent : « Qui ose m’insulter ? Montre-toi, si tu en as le courage. »
     Du coin d’une bâtisse, apparut un jeune homme, plus âgé que Laurent. Il semblait très sûr de lui et on pouvait lire de la haine dans son regard.
Laurent : « Quel est ton nom ? Que je sache qui j’affronte ! »
Jérôme : « Je m’appelle Jérôme, mais mes amis me surnomment Sonic-Typhon. Es-tu prêt à te battre ? »
Laurent : « Plus que jamais. »
     Tous deux se transformèrent et se mirent en garde. Jérôme semblait très puissant, mais Laurent semblait avoir un avantage : l’expérience des combats contre Dovak.
     Jérôme fit le premier pas en attaquant. L’assaut porté fut d’une telle vitesse que Laurent eut juste le temps de se pencher de côté pour éviter le coup. Le point de son adversaire fit un trou de la taille d’un ballon dans le pauvre mur d’une maison. Laurent en était muet de stupéfaction.
Jérôme : « Si tu ne ripostes pas, le combat ne sera pas intéressant !! »
Laurent : « Tu as fini de te lancer des fleurs ? Bats-toi plutôt. »
 

     Pendant ce temps, Mathieux et Sébastien s’étaient rejoints et étaient à la recherche de leurs premières victimes.
Sébastien : « Nous devons éliminer le plus grand nombre de joueurs. Il faut en profiter pour prendre plusieurs points d’avance sur le classement général. »
L’arbitre : « Je rappelle a tous nos concurrents qu’un match est gagné lorsqu’un des joueurs a perdu toute son énergie. Tous ces résultats vous seront transmis directement. Mais on vient de m’apprendre que le premier combat vient de commencer. Il s’agit des joueurs Jérôme et Laurent, et il semble que le premier ait pris l’avantage. »
Mathieux : « A mon avis, nous allons devoir affronter des joueurs d’excellente qualité. Notre sélection n’est pas encore assurée. »

     C’est à ce moment que deux ennemis sortirent d’un coin de rue.
Le rocker : « Préparez-vous à perdre ! »
Mathieux : « Transformons-nous », dit-il à Sébastien.
     En quelques coups de pieds et de poings, ils étaient hors combat. Mais le bruit de la bataille attira d’autres joueurs qui se précipitèrent sur nos héros. Ils eurent juste le temps de se cacher dans les poubelles pour éviter l’émeute.
L’arbitre : « Deux joueurs viennent de se faire éliminer par Mathieux et Sébastien de l’équipe des Pixmen. Et l’on m’avertit de la présence d’un rassemblement de plusieurs combattants qui se sont regroupés pour faire un mini tournoi privé pour pimenter le jeu. Quoi, que dites vous ? Oh mon Dieu ! Le juge vient de m’avertir que le mini tournoi improvisé sur la place de l’église, s’était transformé en véritable émeute. En moins de dix minutes ce seront sûrement prés de mille joueurs vont être éliminés !! »

     Alors que tous les participants sont sous le choc de la nouvelle, Laurent est dans une situation critique.
Jérôme : « Alors, des problèmes ? Tu comprends pourquoi on me surnomme Sonic Typhon ? »
    Jérôme était d’une étrange rapidité. Laurent avait du mal à parer ses coups.
Laurent : « Tu as peut-être pris le dessus de ce combat, mais tu ne m’as pas encore battu. »
    Il se releva et envoya une boule d’énergie, puis profitant de l’effet de surprise, se rapprocha de son adversaire et lui envoya trois coups de poing au visage, suivis d’un coup de pied facial puis deux coups de pieds sautés enchaînés avec une balayette, puis un écrasement du thorax avec le genou.
L’arbitre : « Magnifique, nous venons d’assister au premier 8 hits combos de la soirée. Ce qui apporte 8 points au joueur Laurent. »
Jérôme : « Personne ne m’a frappé comme toi avant. »
Laurent : « Eh oui, il faut un début à tous. »
Jérôme : « Et une fin ! »
    Jérôme se rua sur son adversaire et lui envoya un coup de poing  directement dans l’estomac, ce qui lui coupa la respiration.
L’arbitre : « Laurent semble dans une mauvaise situation, il ne lui reste que très peu d’énergie. Son adversaire aura facilement raison de lui. »
 

     Dans le parc, Lionel était aux prises avec son premier adversaire.
Antony : « Tu va mourir. »
Lionel : « Tu parles trop. Bats toi plutôt. »
     Antony attaqua mais d’une façon pitoyable, il trébucha et s’étala lamentablement au sol.
Lionel : « Ah, ah, ah, je suis désolé, mais je suis pressé. Un ami a besoin de moi. »

     Lionel, venait de quitter le parc pour se rendre au centre ville. Mais des combats le retardaient pour rejoindre les autres et aider Laurent.
Lionel : « Si aucun de nous n'aide Laurent, il est fini. »
Andy : « Qu’il crève. Ça fera un adversaire de moins. »
Lionel : « Qui a dit ça ? »
Andy : « Moi, je m’appelle Andy. Et je vais te supprimer. »
Cyril : « Il faudra me passer sur le corps. »
Andy : « Que fais-tu là ? Eloigne toi, ton tour viendra. »
     Mais Cyril attaquait déjà : plusieurs boules d’énergies suffirent pour stopper la diablesse.
Lionel : « Vite, Laurent est en danger. »
Cyril : « Je sais, c’est pour ça que je suis venu te chercher. Dépêchons-nous. Il n’est peut être pas trop tard. »

     A cet instant précis, Antony, sortit de nulle part, attaqua en se jetant à corps perdu sur Lionel et Cyril. Il rata une fois de plus son attaque et s’écrasa pitoyablement sur le poteau d’un réverbère.
Cyril : « Qui est ce clown ? »
Lionel : « Oh, juste Antony. Il me colle depuis le début du tournoi, mais il est assez mauvais. Vite, on nous attend. »
     Et les deux amis s’éloignèrent en riant.

     Xavier marchait dans une petite rue, pas loin du supermarché. Malgré le championnat, il continuait la surveillance de certains joueurs qui ne lui inspiraient pas confiance. Et l’adversaire de Laurent en faisait partie. Depuis le commencement du combat il les observait.

Jérôme : « Tu vas regretter de m’avoir frappé. »
     Il arracha la montre de Laurent, qui perdit son costume et sa protection.
L’arbitre : « Incroyable. En ayant arraché sa montre à Laurent, Jérôme gagne 10 points. Si Laurent ne la récupère pas et ne se retransforme pas dans les vingt secondes, il aura perdu ce match et sera éliminé. »
     Jérôme s’apprêtait à le frapper sans protection, quand Lionel et Cyril surgirent de nulle part et l’en empêchèrent. Lionel avait attrapé Laurent et Cyril s’était jeté sur Jérôme pour retenir son poing. Mais Jérôme était très fort et n’eut pas de mal à se défaire de lui.
Jérôme : « Espèces de moustiques. Vous ne faites que repousser l’échéance de votre défaite. »
Xavier : « Maintenant ça suffit. Tu ne sais pas qu’il est interdit de frapper un joueur sans armure ? »
Jérôme : « Dégage, ce n’est pas ton combat. »
Xavier : « Oui, mais là tu vas trop loin, et quand on s’en prend à mes amis, je les défends. »
     Il ramassa la montre de Laurent et la lui rendit. Deux secondes de plus et il était trop tard pour lui. Un combat au corps à corps s’engagea entre les deux montagnes de muscles. Ils semblaient de forces équivalentes.
 

     Pendant ce temps, sur la place de l’église, le combat opposait maintenant près de mille cinq cent personnes. Stéphane était au beau milieu de ce champ de bataille et éliminait ses adversaires par dizaines.
L’arbitre : « Incroyable, sur la place de l’église, Stéphane se débarrasse de ses adversaires, les uns après les autres. Il totalise maintenant 58 points. »
     Sébastien et Mathieux, venaient d’arriver et commencèrent à faire le ménage sur cette place qui ressemblait à un ring.
L’arbitre : « Quel spectacle, les enfants. Il ne reste plus que trois joueurs en état de se battre. Stéphane, Sébastien et Mathieux ont respectivement 78, 50 et 49 points. »
Stéphane : « Vite, il faut rejoindre les autres, ils ont besoin d’aide. »
Sébastien : « On sait, on était venu te chercher. »
L’arbitre : « Aussi incroyable que cela puisse paraître, les trois derniers joueurs ne se sont pas affrontés, mais ont quitté ensemble la place vers une autre destination. Mais je vois que Xavier est venu en aide à Laurent et affronte maintenant Jérôme. »
 

     Les enchaînements de coups se succédaient à un rythme infernal. Cyril, Lionel et Laurent regardaient la scène avec stupéfaction. Mais soudain, Jérôme prit l’avantage et frappa Xavier au visage puis au ventre. Ce dernier s’étala au sol, sonné.
Jérôme : « Quel chance, les points que vous allez me rapporter vont me placer en tête du classement. »

     Mais à peine eut-il fini de prononcer sa phrase, que quelqu’un lui assena un coup de pied dans le dos.
Jean-Noël : « Et moi, on m’oublie ? Tout va bien ? »
Laurent : « Oui, mais j’ai eu chaud. »
Cyril : « Toi, ici ? »
Jean-Noël : « Je suis venu ici pour m’amuser, comme vous ! »
Lionel : « Jérôme s’enfuit. »
Jérôme : « Vous me le paierez. Les power-men vous retrouveront ! »
Cyril : « Suis-le. Dès que Xavier ira mieux, on te rejoindra »
     Xavier se releva avec difficulté et s’adressa à nos amis :
Xavier : « Nous devons le suivre. Ce joueur me semble bizarre. Il ne figure sur aucun de nos dossiers. »

     Tout en courant pour retrouver Lionel, ils furent rejoints par Stéphane, Sébastien et Mathieux.
L’arbitre : « Avis à tous les joueurs : il ne reste que trente cinq minutes de jeu et vous êtes encore quarante huit joueurs en compétition. Si trop de joueurs sont encore en course à la fin du temps réglementaire, seuls les trente meilleurs scores seront retenus. »
Xavier : « J’appelle tous les sex-surfeurs ; opération rouge, je répète opération rouge. Tout le monde, rendez-vous au point 18. »
Lionel : « Ici Lionel, je les ai suivis jusqu’au sex shop, près du lycée. Ils y sont entrés : qu’est-ce que je fais ? »
Xavier : « Lionel, c’est Xavier. Ne fais rien, on arrive. Que vient-il faire dans cette rue ? Ce joueur n’est pas sur nos dossiers X !! »
Cyril : « Vos dossiers X ? »
 Au même moment, ils furent rejoints dans leur course par les autres sex-surfeurs.
Cyrille : « Nous avons établi trois sortes de dossiers. Les dossiers X : ce sont nos enquêtes sur les serveurs Internet du même nom. »
Cassi : « Les dossiers Z sur les autres groupes de joueurs du monde entier. »
Christophe : « Et enfin, les dossiers rouges, dont vous avez été les premiers utilisateurs. Ceux-ci regroupent les affaires concernant les nouvelles technologies, votre groupe, les affaires gouvernementales secrètes sur la recherche (technologie, drogue, armes . . .) et les grands criminels cyber (pirates informatiques et industriels, mais surtout Dovak). »
     C’est alors qu’une personne vint en sens inverse à toute allure.
Antony : « Banzaï !! »
Xavier : « Qui est cet énergumène ? »
Lionel : « Il me suit depuis le parc. »
     Et d’un geste de la main, Xavier éjecta le pauvre Antony dans le décor.
 

     Tous nos amis arrivèrent dans la rue près du lycée où se trouvait le sex-shop.
L’arbitre : « Incroyable, les onze joueurs qui possèdent pour le moment les plus hauts scores, se sont réunis dans une rue proche du lycée et semblent observer quelque chose. Je me tourne vers les juges et leur demande si une éventuelle entente entre joueurs serait disqualificative. Ils me répondent que non. Je rappelle donc leurs scores : Cyril-30pts ; Mathieux-49pts ; Lionel-32pts ; Sébastien-50pts ; Stéphane-68pts ; Laurent-12pts ; Xavier-24pts ; Cyrille-28pts ; Christophe-22pts ; Cassi-25pts et Jean-Noël-19pts. »
Lionel : « Super, on est en tête des scores. »
Mathieux : « Il reste encore 37 joueurs en compétition, sans nous compter, bien sur. »
Christophe : « Attendez-moi ici. Si je ne suis pas revenu dans 10 minutes, vous attaquerez. »
Xavier : « Fais vite. »
Cyrille : « Sois prudent. »

     Il s’avança vers la boutique et y entra.
     L’endroit ressemblait à nul autre. Il y avait des cassettes vidéo par centaines, des accessoires sadiques et bizarres. Le vendeur était derrière son comptoir et regardait quelque chose sur son écran de télé qui semblait beaucoup l’intéresser. Vu l’endroit, il est facile de le deviner. Christophe eut un sourire ironique.

Le vendeur : « Je peux vous aider », lui demanda-t-il, avec de la bave au coin des lèvres et un sourire de sadique au milieu de la figure.
Christophe : « Merci, mais je ne fais que regarder. »
Le vendeur : « Connaisseur, à ce que je vois. Moi aussi j’aime regarder. »
     Christophe se retourna et eut un mal fou à rester calme et ne pas éclater de rire.

     Dés que le psychopathe de vendeur ne fit plus attention à notre ami, il se rendit à l’étage, sans se faire remarquer. Au premier se trouvaient les chambres et les salles de visionnage. Mais pour Christophe, Jérôme ne s’était pas rendu dans ce lieu, en plein tournoi, pour un instant de plaisir.
 

     Notre ami avançait prudemment dans le sombre couloir. A chaque porte rencontrée, il s’arrêtait et écoutait les bruits de la pièce. Ce n’était que soupirs et grincements de lit. Mais soudain, dans l’une d’elles . . .
Jérôme : « Alors, comment se passe la soirée pour vous ? »
Le second homme : « Ennuyeuse. Ce tournoi n’est pas marrant, on n’a rien pu piquer. »
Une femme : « Moi, j’ai pu vendre pour dix mille de came. »
Le troisième homme : « C’est déjà ça. Je peux même pas me défouler en cognant sur ces imbéciles de joueurs. Le règlement l’interdit. »
Jérôme : « Notre mission est de supprimer les Cyber Fighters, si Xavier n’était pas intervenu, j’en aurais buté trois. Quelle poisse. »
Christophe : « J’en ai assez entendu. »
     Mais au moment de partir, il fut surpris par Jérôme, qui avait remarqué sa présence.
Jérôme : « Tiens, un espion », et il lui assena un coup à la nuque qui l’assomma.
 Quand il revint à lui, on l’avait assis sur une chaise et ligoté.
La femme : « Il revient à lui. »
Jérôme : « Qu’as tu entendu de notre conversation, petit curieux. »
Christophe : « Suffisamment de choses pour vous envoyer en taule. »
Jérôme : « Ah oui. Vous pouvez faire joujou avec lui. Ce n’est pas ce mec qui nous intéresse », dit-il à ses trois acolytes.
 

Cyrille : « On devrait y aller maintenant. »
Xavier : « T’inquiète. S'il lui était arrivé quelque chose, on le saurait. »

     C’est à ce moment que Christophe, toujours ligoté à sa chaise, vola à travers la baie vitrée du premier étage. Il s’écrasa contre le mur d’en face et la chaise éclata sous la violence de l’impact. Notre pauvre ami s’étala lamentablement sur le trottoir, en s’y éclatant le crâne. Du sang, d’un rouge intensifié par la lumière des néons de la ville, se répandit sur la chaussée.
Cyrille et Cassi : « Nooooon !! »
Xavier : « Oh merde. »
 

To Be Continued ....
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