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ROMAN
(french cyber punk novel)
Cyber Fighters
Act.1 GENESIS
-oOo-

Episode 4
"L'arrivée des élus"
(2/2)

     Dès le lendemain matin ;
Lionel : « Allez, debout. Du chemin nous attend. »
Mathieux : « Quoi, déjà ? Mais il doit être sept heures du matin ! »
Lionel : « Justement, en partant si tôt nous serons là-haut avant la nuit. »
Mathieux : « Avant le repas même ! »
     Mathieux eut juste le temps de reprendre ses affaires que Lionel le tirait déjà vers le début des marches.
Lionel : « Sûrement pas ! Il faut près de douze heures pour monter et nous seront freinés par les monstres. »
Mathieux : « Quoi, c’est pas vrai ? Cyril, dis-lui que j’ai raison ! »
Cyril : « C’est un effet d’optique. Nous ne serons pas là-haut avant cinq heures, ce soir. Alors pressons. »
     Alors que tous trois commençaient à gravir les marches, nous voyons au loin les escaliers se prolonger sur plusieurs kilomètres.
 

     Stéphane et Laurent étaient déjà en route. Pour eux aussi la traversée de cette forêt serait longue.
Stéphane : « Soyons sur nos gardes. On m’a dit que cette forêt était pleine d’arbres vivants. »
Laurent : « Et comment lutter contre du bois mort ? »
Stéphane : « Nous verrons sur le moment ! »
Laurent : « Au fait, on n'a toujours pas trouvé la clef !! »
Stéphane : « Je sais. Il nous reste encore deux niveaux avant d’arriver à la porte. »
     La journée s’annonçait chaude. Ils traversaient la forêt qui devenait très épaisse et ressemblait de plus en plus à la forêt d’Amazonie plutôt qu’à une forêt hantée. Au bout d’un certain temps, ils arrivèrent dans ce qui ressemblait à un village indigène. Tous ses habitants étaient réunis sur ce qui semblait être une place. Ils étaient en adoration devant quelque chose.
Laurent : « Il faut que j’aille voir. »
Stéphane : « Sois prudent, on dirait une tribu cannibale. »
     Laurent s’avança doucement à travers les fourrés. Plus il s’approchait et mieux il entendait ce qui ressemblait à des chants religieux.
Laurent : « Ce monde a beau ressembler aux jeux que nous connaissons, nous n’en sommes pas moins en terre inconnue. Un de nous se doit donc de l’explorer », se dit-il intérieurement.
     Il ne se trouvait plus qu’à deux ou trois mètres derrière les premiers indigènes. Maintenant, il pouvait voir ce qui attirait tant leur attention. A sa grande surprise, il vit posée sur un coussin une grosse clef, surmontée de pierres précieuses. Avec hâte, il retourna vers Stéphane, pour lui annoncer la bonne nouvelle.
Laurent : « Stéphane, Stéphane. Tu ne devineras jamais ce que j’ai trouvé ? »
Stéphane : « De gros ennuis »,dit-il en ayant les mains levées et plusieurs lances menaçantes pointées sur son coup. Les indigènes l’avaient fait prisonnier et tenaient son sort entre leurs mains.
 

Mathieux : « C’est encore haut ? »
Cyril : « Ça fait environ deux heures que nous sommes là, je dirais encore huit heures, si on maintient ce rythme. »
Lionel : « Et encore, on n'a rencontré personne. »
Cyril : « J’en suis surpris. Ils doivent mijoter un plan. »

     Effectivement, depuis un certain temps Cyril avait remarqué qu’ils étaient observés. Mais il ne voyait personne. Tapis derrière les rochers qui bordent le chemin des marches, des guerriers au look grec les observaient et attendaient le bon moment pour attaquer.
 

     Pendant ce temps, Stéphane et Laurent étaient dans une situation difficile. Les indigènes les avaient enfermés dans une cage qui annule leurs pouvoirs magiques.
Stéphane : « Alors, que vas tu faire maintenant ? Ils s’apprêtent à nous sacrifier à cette clef, qu’ils prennent pour un dieu. »
Laurent : « Je ne vois qu’une solution. Lorsqu’ils nous jetteront dans le puits, reprendre nos montres, se transformer et s’enfuir. »
Stéphane : « Brillant, et comment tu compte reprendre nos montres qui sont gardées par leur chef ? »

     Mais leur conversation fut interrompue par les gardes, qui venaient les chercher. Le moment du sacrifice approchait et la situation devenait inquiétante.
Le chef : « Faites avancer les prisonniers. »
     Un garde les poussa car Laurent avait encore des difficultés pour marcher sans l’aide des pouvoirs de la source.
Laurent : « C’est bon. Une seconde, y a pas le feu. »
Stéphane : « Regarde, nos montres sont accrochées à son bâton de sorcier. »
Laurent : « Stéphane, je crois que c’est le bon moment pour avoir une idée géniale. »
Le chef : « Vous avez pénétré sans permission sur nos terres. Vous méritez la peine capitale. »
Laurent : « Sans problème, rendez-nous nos montres et nous partons. »
Le chef : « Ceci est une insulte à mon peuple. Qu’on les jette dans le puits sacré pour laver leur insolence. »
     Les gardes commencèrent à piquer les fesses de nos amis pour qu’ils plongent dans le puits sacré. A cet instant eut lieu un miracle. Un jeune homme, sorti de nulle part, fila comme le vent en direction du chef. Ce dernier, sur le coup de la surprise, ne fit pas un geste. L’homme attrapa les deux montres et les envoya à nos amis qui les attrapèrent au vol, avant de tomber dans le puits.
Le chef : « Encore toi. Mais tes efforts auront étés vains. Ils sont tout de même dans le puits. »
L’homme : « Tu ne changes pas, à ce que je vois. »
Le chef : « Jetez-le avec les deux autres. »
     Mais, au même moment, une immense lumière s’échappa du puits. Nos deux amis s’étaient transformés et avaient escaladé la paroi jusqu’à la sortie du puis. Quelques boules d’énergies suffirent à éliminer les indigènes et à délivrer l’inconnu. Tous trois s’enfuirent de la forêt. Tout en courant, ils discutaient :
Sébastien : « Salut, je m’appelle Sébastien. Ça fait un bout de temps que je suis coincé ici. Je connais bien les lieux et je crois savoir que vous voulez sortir d’ici ? »
Laurent : « Nous c’est Laurent et Stéphane. En fait on est quatre mais on a dû se séparer en deux équipes. Pour sortir il faut deux clefs. Apparemment, le dieu de ces indigènes était l’une d’elles. »
Stéphane : « Mais il est trop tard ! »
Sébastien : « Je ne sais pas quels pouvoirs vous possédez, mais je veux sortir d’ici. Si vous m’y aidez, je vous donne la clef », dit-il en la sortant de sa poche.
Laurent : « J’y crois pas. Il a réussi à leur prendre. »
Stéphane : « D’accord. Autant s’entraider. Ça fait combien de temps que tu es là ? »
Sébastien : « Le temps passe plus vite ici que sur terre (un jour représente une heure terrestre), mais on vieillit moins vite. Je dois être là depuis cinq ou six jours, soit quatre ou cinq heures sur terre. »
Laurent : « Où dois-tu aller ? »
Sébastien : « A la décharge d’ordures. Cette clef doit m’ouvrir la porte. »
Laurent : « Mais, Stéphane, s'il l’utilise, nous ne pourrons plus rentrer chez nous. »
Stéphane : « Mais non, il ne joue pas la même partie que nous. Ce n’est pas cette clef qu’il nous faut. Que peut-on faire pour t’aider ? »
Sébastien : « Eliminer les gardes de la décharge. Pour un seul joueur c’est trop difficile. Mais à trois, on n'aura aucune difficulté. »
 

Mathieux : « Lionel, derrière toi. »
     Le moment était venu. Les gardes de l’escalier attaquaient enfin. Tous trois utilisaient leurs pistolets laser, face à un nombre important d’ennemis, qu’il aurait été stupide d’attaquer à mains nues.
Lionel : « Il y en a partout. »
Cyril : « Tirez dans le tas, on n’a pas de temps à perdre. Nous devons avoir atteint la maison avant le coucher du soleil. »
Un garde : « Vous n’atteindrez jamais cette maison. On vous aura tués avant. »
Mathieux : « Prétentieux », dit-il en lui éclatant la tête avec le laser.
     Lionel se fit assommé par derrière et tomba au sol. Son arme dégringola plusieurs marches et s’arrêta aux pieds de Cyril. Il prit l’arme de son ami et avec la sienne il commença à faire le ménage. Il tirait avec les deux armes à la fois. Avec Mathieux, ils abattaient les ennemis d’un seul coup : un vrai carnage. Au bout de cinq minutes, il ne resta plus un seul adversaire en état de se battre.
Mathieux : « Tirons-nous, avant qu’ils ne reviennent avec des renforts. »
     La peur d’un autre combat, ou bien la proximité du but leur avait donné un nouveau souffle. La maison n’était plus qu’à une centaine de marches de là.
 

Sébastien : « Enfin, je n’ai jamais été si proche du but. Je vais enfin rentrer chez moi. »
Laurent : « Moi aussi, ma famille me manque. »
Stéphane : « Nous y sommes presque. C’est le dernier niveau. »
     La décharge se dressait devant eux, froide, grise et sale. Il fallait maintenant trouver la porte pour Sébastien et la clef pour nos amis. Ils entrèrent dans cet inquiétant endroit non pas sans appréhension. Ils commencèrent leurs recherches. Mais dans cet amas de ferraille, difficile de trouver. Quand soudain :
Un colosse : « Vous êtes dans une propriété privée. Allez-vous en ou mourrez. »
Sébastien : « Les gardiens !! »
Laurent : « Ils ne doivent pas être si effrayants que ça. »
     Soudain, la terre se mit à trembler. Les deux gardiens se dressaient là, tels deux colonnes de pierres.
Stéphane : « Je comprends ta peur. »
Laurent : « Comment on va faire ? »
Stéphane : « On leur balance nos attaques les plus puissantes. »
     Laurent et Stéphane projetèrent plusieurs mégaboules d’énergie. Il y eu une explosion aussi puissante qu’une bombe.
 

Lionel : « Regardez, là bas. Une explosion. »
Mathieux : « Ça venait de la décharge. »
Cyril : « Sûrement les autres. Venez, on n'a pas de temps à perdre. »
 

Un colosse : « Vous m’avez chatouillé. »
     Et d’un geste de la main, il donna une gifle qui les fit voler à plusieurs mètres. Sébastien tenta de fuir, mais les monstres le retrouvaient facilement : ils n’avaient qu’à enjamber un tas de voitures pour le rejoindre. Sébastien se retrouva rapidement coincé entre les deux géants.
Stéphane : « Eh, le géant vert. Viens par là. On n’a pas fini de jouer. »
     Sébastien profita de la diversion pour se cacher sous une voiture. Stéphane sortit son épée, et concentra son énergie. « Batarang », dit-il en donnant un coup d’épée en demie cercle à l’horizontal. Le boomerang d’énergie traversa de part en part le géant à la base du ventre. Un flot de sang rouge jaillit dans son dos avant que celui-ci n’explose. Les morceaux de chair s’éparpillèrent sur toute la décharge.
Le second géant : « Tu as tué mon frérot. Tu vas payer. »
     Laurent se plaça face au géant de muscles et invoqua une magie qu’il venait juste d’apprendre. « Yutsukow », hurla-il en tendant les deux mains vers l’avant. Le souffle de froid passa sur le géant sans lui causer la moindre blessure.
Le second géant : « Nulle ton attaque. »
Laurent : « Ah oui ! Regarde tes pieds. »
     Effectivement, ses pieds étaient pris dans une enveloppe de glace qui l’immobilisait.
Laurent : « Stéphane, à toi ! »
     D’un bond, il s’approcha. Il se posa sur le ventre de la baleine et lui projeta une boule d’énergie à bout portant dans l’estomac. Le pauvre bougre eut le souffle coupé et s’étouffa. Sébastien s’approcha, la clef à la main.
Sébastien : « Je vais te crever, ordure. »
     Et d’un geste de la main, il enfonça la clef à la base de la nuque du géant. Une giclé de sang éclaboussa le visage de notre vengeur.
Laurent : « Allons nous en. »
Stéphane : « Ok, mais il faut trouver la clef. »
Sébastien : « Ceci vous suffira-t’il ? » dit-il en montrant de la main un tas de vieilles clef.
Laurent : « Mais où les as tu trouvées ? »
Sébastien : « Elles cachaient cette porte. »

     Une porte A.V se dressait devant nos compagnons. Sébastien s’en approcha et introduisit la clef dans la serrure. Elle s’ouvrit, on pouvait voir de l’autre côté l’intérieur de la salle de jeux.
Sébastien : « Encore merci pour votre aide. Je ne vous oublierai jamais. Je vous souhaite de rentrer chez vous. »
     Il pénétra dans la porte et disparut. La porte se referma et s’évanouit dans l’air.
Stéphane : « Bon, eh bien on n'a plus qu’à chercher la bonne clef. »
Laurent : « Attends, je la sens », et il plongea sa main dans le tas de vieilles clefs. Lorsqu’il la ressortit, il tenait dans sa main une clef, avec dessiné dessus un demi disque.
Stéphane : « Super, mais tu es un vrai magicien ! »
Laurent : « Je m’entraîne. »
     Et sur ces paroles, ils continuèrent leur chemin en riant. Le château était en vue et le combat final était proche. Quelles épreuves devront-ils encore surmonter avant de rentrer chez eux ?
 

Cyril : « Enfin ! La maison hantée. »
Mathieux : « Gloups !!! »
Cyril : « Lionel, tu as toujours la clef ; ça n’est pas le moment de la perdre. »
Lionel : « Oui, oui, elle est là. »
Mathieux : « Mais comment rentrer ? Il n’y a pas de poignées, juste une grosse serrure ! »
Lionel et Cyril : « Une serrure. »
     Lionel sortit la clef de sa poche et la plaça dans la serrure. On entendit un bruit de rouages mécaniques, puis la porte s’ouvrit. Elle donnait sur un immense hall d’entré. Toute la bâtisse était plongée dans les ténèbres. Nos amis s’aventurèrent avec prudence dans l’inquiétante demeure.
Mathieux : « Clac, clac, clac . . . »
Cyril : « Quel est ce bruit ? »
Lionel : « Juste les dents de Mathieux qui claquent. »
Cyril : « Je croyais que tu n’avais peur de rien !! »
Mathieux : « Oui, mais ce genre de vieille maison m’a toujours effrayé. »
     La pièce d’entrée était un immense hall, avec un grand escalier luxueux au fond. Tout portait à croire que cet endroit avait été un grand hôtel de luxe, aujourd’hui abandonné. Il y avait un grand salon et une salle de jeux ; style casino. A l’étage, se trouvaient toutes les chambres.
Cyril : « Le mieux est de nous séparer. Je suis sûr que la clef est là. Faites attention aux fantômes, tirez-leur dessus avec vos laser. »
Lionel : « Ok. »
     Cyril monta dans les chambres, Lionel se chargea de la salle de jeux et Mathieux du salon. Ils gardaient le contact avec les micros.
Cyril : « Mathieux, ça va ? »
Mathieux : « Au poil. J’ai juste l’impression d’être devenu chasseur de fantômes. »
Cyril : « Dis toi que ce ne sont que des personnages de pixels que tu combats tous les jours devant ta console. »
Mathieux : « Plus facile à dire qu’à faire ! »
Lionel : « Eh les gars. Je crois que j’ai trouvé ce que nous cherchions ! »
Cyril : « Où es-tu ? »
Lionel : « Dans la salle de jeux, près de la piste de danse. »
Mathieux : « On arrive. »
     Tous trois étaient au milieux de la salle de jeux. Lionel était sur la piste de danse et semblait observer quelque chose.
Mathieux : « Qu’est ce que tu regardes comme ça ? »
     Il montra du doigt la boule à facettes. Un fil était accroché à l’extrémité de son pôle sud et au bout du fil pendait une clef. Comme pour Stéphane et Laurent, elle était couverte de pierres précieuses et un demi disque était gravé sur le métal.
Lionel : « Je crois avoir trouvé ce que nous étions venus chercher ! »
Cyril : « Mathieux, de nous trois tu es le meilleur tireur. Coupe moi ce fil, que nous nous barrions d’ici. »
     Mathieux prit son arme et commença à régler la visé. Ses mains étaient moites et il tremblait. Il tira une première fois et fit un trou dans le plafond. Il reprit sa position de visé, tira une seconde fois et sectionna le fil. La clef chuta au sol en laissant derrière elle une pluie d’étincelles.
     Mais à l’instant où la chef fut dans les mains de Cyril, celle-ci se mit à briller et le sol se mit à trembler. Des monstres, des fantômes, des zombies et autres entités apparurent de tous les murs, du sol et du plafond de la vieille bâtisse.
Mathieux : « Tirons nous d’ici en vitesse. »
Cyril : « Ne tentez surtout pas le contact direct, utilisez vos lasers. »
     Au contact du laser, les fantômes se déchiraient comme de vieux draps avant de disparaître, les zombies et autres monstres explosaient comme des ballons trop gonflés.
Cyril : « Tous dehors ! Il faut partir d’ici. Nous devons aller au château, les autres y sont peut-être déjà !! »
     Tous trois se précipitèrent vers la sortie. De l’extérieur, on pouvait voir de puissantes lumières s’échapper des fenêtres et portes de la maison. Celle-ci semblait s’auto-détruire. Puis elle explosa. Des milliers de fragments de bois furent projetés à plus de cinq cent mètres.
 

     Sur le chemin qui les mènent vers le château :
Laurent : « C’était quoi ce bruit ? On aurait dit une explosion !! »
Stéphane : « Regarde. Ça vient de la maison hantée. J’espère qu’il ne leur est rien arrivé. »
 

     Pendant ce temps, au château :
Un garde : « Maître, on m’annonce que les deux groupes ont vaincu toutes les épreuves et se dirigent vers le château. Que devons nous faire ? »
Dovak : « Préparez mon hélicoptère et prévenez Decker. Nous rentrons à la base de Mr Ostiak. »
Un garde : « Bien Monsieur. »
Dovak : « Nous allons bien voir si Double C est plus performant que le Cyborg Rouge ? »
 

Cyril : « Rien de cassé ? Tous le monde est entier ? »
Lionel : « Oui, on est là. »
Mathieux : « Regardez, une arcade de pierre. Derrière, on dirait qu’il y a un chemin ? »
Lionel : « Là bas, le même chemin. Ce n’est pas Stéphane et Laurent, par hasard ? »
Cyril : « Si, c’est bien eux. Dépêchez vous, nous devons les rejoindre au château. La victoire est proche. »
Tous ensemble : « Hourra !! »
     Il traversèrent ce qui restait de la maison ; à savoir des morceaux de bois et un pan de mur. Et s’élancèrent vers le château. Le chemin de pierre était maintenant tout illuminé, c’était un escalier qui montait, descendait ou restait plat.

     Sur les deux chemins de pierres, nos amis couraient avec une grande aisance, comme si des ailes leurs avaient poussé dans le dos. Le vent de la victoire leur avait égayé l’esprit. L’idée d’être bientôt rentrés chez eux, leur redonnait du courage.
 

     Au bout de cinq minutes d’une course effrénée, ils arrivèrent au château. Celui-ci ressemblait à un château du moyen-âge, avec une touche de moderne. L’équipe de Cyril fut la première arrivée.
Stéphane : « Eh, oh. Ça fait longtemps que vous êtes là ? »
Cyril : « On vient tout juste d’arriver. »
Mathieux : « On a la clef, et vous ? »
Laurent : « Bien sûr ! »

     Soudain une voix se fit entendre :
Dovak : « Je vois avec admiration que tout le monde est là. J’ai aussi appris que vous aviez aidé un prisonnier à s’échapper ? »
Stéphane : « Un joueur prisonnier comme nous. Laurent et moi l’avons aidé à rentrer chez lui. »
Dovak : « Je vous laisse jouer avec votre ami, Double C. Quand vous parviendrez jusqu’ici, je serai déjà loin. Ah, ah. »
Cyril : « Un jour, nous t’aurons, lâche. Les Cyber Fighters seront toujours là pour t’empêcher de nuire. »
     Puis, le pont levis du château s’abaissa. Nos cinq amis pénétrèrent dans la forteresse avec l’envie de rentrer chez eux, de faire la peau à Double C et donner une bonne leçon à Dovak. Mais pour lui, ce sera une autre fois. Son hélicoptère venait de décoller et s’envolait verticalement. Une porte A.V s’ouvrit, l’appareil s’y engouffra et disparut. Dovak venait de retourner sur terre.

Stéphane : « Il faut trouver la porte. Nous devons partir d’ici au plus vite. Dovak est fou, au point d’avoir plastiqué cet endroit. »
Double C : « Désolé de vous avoir fait attendre, mais j’étais retenu ailleurs. »
Mathieux : « Laissez-nous cet ordure. »
Lionel : « Oui, j’ai besoin de me défouler. Pendant ce temps, cherchez la porte. »
Laurent : « Tu pense qu’on peut les laisser se débrouiller. »
Cyril : « Ils ont fait de gros progrès et sont presque aussi fort que nous. »
Stéphane : « Pas de temps à perdre. Séparons-nous pour chercher la porte. Que celui qui la trouve contacte les autres au micro, mais ne doit la quitter des yeux sous aucun prétexte. On ne sait pas quelles surprises peuvent nous attendre. »

Double C : « Petits impétueux. Vous pensez pouvoir me battre ? »
Lionel : « Il est vrai que nous ne connaissons nos pouvoirs que depuis peu de temps, mais nous avons de quoi te surprendre. »
Double C : « Alors, surprenez moi, si vous pouvez déjà m’atteindre. »
     Avec la rapidité d’un aigle il se dirigea sur nos deux amis et leur donna un coup derrière la nuque, en arrivant à leur hauteur. Surpris, ils s’agenouillèrent au sol sous le coup de la douleur. Mathieux attaqua le premier : coup de pieds sauté suivit d’un retourné, puis deux coups de poings dans l’estomac, suivis d’un uppercut. Double C s’étala au sol.
Double C : « Petits avortons, vous allez le regretter. »
     Lionel qui s’était relevé, préparait une Méga Ball. Mathieux l’imita. Ils projetèrent les deux boules qui se mêlèrent pour ne faire qu’une. Elle explosa sur Double C.
Lionel : « Super, on en est venu à bout. »
     Mais quelque chose bougea sous les gravats.
Mathieux : « Quelque chose me dit qu’il est encore en vie. »
Lionel : « C’est pas vrai, il est tenace. »
Mathieux : « Une seule solution, le double direct. »
     Lionel et Mathieux se concentraient. Ce dernier plaça toute son énergie dans sa main droite et Lionel dans sa gauche. Pendant ce temps, Double C s’était dégagé des décombres et observait nos amis. Lionel et Mathieux accolèrent leur deux avant bras et s’élancèrent vers le cyborg qui faisait de même. Mais lorsque ce dernier donna un coup de poing à la hauteur du visage, nos deux amis se baissèrent et frappèrent simultanément au ventre. Le robot explosa sur place. Laissant nos deux héros victorieux.

Laurent : « Quel était ce bruit ? »
Stéphane : « Sûrement les petits. Bye bye, Double Perdant. »
Cyril : « Hourra, je l’ai trouvée. Venez tous dans la salle du trône. J’ai trouvé la porte. »
     Tous accoururent pour enfin découvrir l’objet de tous leur désirs. La porte se tenait là, devant eux. Brillante et pure.
Stéphane : « On rentre à la maison. »
     Lionel et Laurent introduisirent les deux clefs. La porte s’ouvrit, on pouvait voir de l’autre côté le centre commercial Le Temps Passé. Tous passèrent la porte, les uns après les autres. Lorqu’ils furent tous passés, la porte se ferma, disparut et le château s’auto détruisit.
 

     Sur terre, dans le Bee Bop Arcade, il ne restait plus que Max, Andrew et Xavier lorsque nos amis réapparurent. L’atterrissage fut éprouvant pour les reins : le sol était dur et Cyril eut la chance de tomber sur une des tables.
Stéphane : « Tout le monde est en un seul morceau ? »
Mathieux : « Après tous ce qui vient de nous arriver, ce serait un comble !! »
     Surpris, les trois hommes de Double D s’enfuirent. La borne de jeu eut des éclairs bleus qui la parcoururent, puis des étincelles jaillirent de l’appareil, juste avant qu’une épaisse fumée noire ne s’en échappe.
Mathieux : « Quand Xavier est passé prés de moi, j’ai ressenti une puissante force. Tu penses comme moi ? »
Lionel : « Oui, il n’y a pas de doutes : c’est un élu. »
Stéphane : « Cyril, Laurent, Lionel. On peut attraper le train de 23h30 si on se dépêche un peu. »
Mathieux : « On se tient en contact ? »
Cyril : « De toutes façon, on se reverra aux épreuves de Français du Bac dans six mois. »
     Cyril plaça sa main ouverte devant lui, les autres posèrent la leur dessus.
Tous ensemble : « Que la force soit toujours avec nous et que nous soyons toujours ensemble. »

     Et chacun repartit chez soi, avec l’espoir de revoir très vite les autres au Bac de Français.



     Juillet 1995 : tous nos amis passent leur baccalauréat de Français, sauf Stéphane et Laurent qui passent respectivement un CAP de pâtissier et d’hôtellerie. Lionel et Cyril sont devant le Lycée d’Albi. C’est une belle journée ensoleillée qui s’annonce.
Mathieux : « Salut ! Alors comment ça va ? »
Lionel : « Bien, bien. »
Cyril : « C’est pratique de passer nos épreuves ici, ça permet de visiter les lieux, puisqu’on vient là l’an prochain. »
Mathieux : « Et dans quelle série ? »
Lionel : « Informatique. »
Mathieux : « Quelle coïncidence, moi aussi. On va être dans la même classe ! »
     C’est à ce moment que passa devant eux Xavier, l’un des hommes de Double C.
Cyril : « Vous sentez cette énergie ? »
Mathieux : « Lionel et moi l’avons déjà ressentie dans le Bee Bop Arcade. »
Lionel : « C’est sûrement l’un des nôtres ! »
Cyril : « Suis-le. Moi je passe à l’oral dans trois quarts d’heure ; je dois y aller. »
Mathieux : « Je passe dans une demie heure. J’y vais aussi. On se retrouve là à midi. On bouffe ensemble. »

Cyril : « Salle B-212. C’est ici. »
L’interrogatrice : « Tabarly Sébastien ! »
Sébastien : « Oui, je suis là. »
     Cyril ressentit une incroyable énergie, qui pour la première fois l’effraya.
Cyril : « Encore un ! C’est incroyable. »

     Midi sonna et nos trois amis se retrouvèrent devant le portail.
Mathieux : « Alors ? »
Lionel : « J’ai suivi ce Xavier. Mais je ne suis pas encore sur. »
Cyril : « Je pense que j’ai encore repéré un des nôtres. Il a détecté ma présence par mon énergie sans savoir ce qui lui arrivait. Il pensait avoir des maux de tête. De plus, si vous vous rappelez, Stéphane et Laurent nous ont dit avoir aidé, au Bee Bop Arcade, un Sébastien qui semblait posséder nos pouvoirs. »

     Mais la conversation fut stoppée par une explosion qui venait du centre commercial du Temps Passé. Tous trois s’y rendirent sans se rendre compte qu’ils étaient suivis par Sébastien et Xavier.
     Ils arrivèrent au centre où une grosse et mauvaise surprise les attendaient : Double C accompagné de quatre cyborgs à son image.
Cyril : « Encore toi ? »
Double C : « Eh oui. Et si tu ne veux pas que je réduise cette ville en cendres, donne moi ton médaillon. »
Cyril : « Tu peux toujours courir. »
Sébastien : « Il faudra me passer sur le corps. »
Double C : « Tu es là toi aussi !! Tant mieux je vous exterminerai tous. »
     Et avant que nos amis ne puissent faire un geste, Sébastien se rua vers Double C pour tenter de le frapper mais ce dernier esquiva l’assaut et lui retourna la bras.
Mathieux : « Relâche-le. Il n’a rien à voir dans cette histoire. C’est nous que tu veux. »
Double C : « Exact, mais je le veux lui aussi, il a tué deux de mes meilleurs monstres. »
     A ce moment, Sébastien se mit en colère et le signe apparut sur son front. Il donna un coup de coude dans le ventre de Double C puis se retourna pour lui envoyer un uppercut dans la mâchoire. Il se libéra et rejoignit nos amis. Cyril posa sa main sur le poignet de Sébastien et fit apparaître la montre.
Mathieux : « Bienvenue au club. Tu es un Pixman. »
Sébastien : « Quoi ? »
Lionel : « Plus tard les explications. Transforme-toi et aide-nous ! »
Tous ensemble : « Start Power. »

     Il y avait quatre cyborgs. Chacun d’entre eux combattit un de nos amis.
Cyril : « Faites attention, je les sens plus forts que les autres. »
Sébastien : « De toute façon, ce ne sont que des tas de boulons. Ils ne pourront jamais égaler l’homme. »
     Sur ces mots, il attaqua de front. Il s’élança vers le cyborg en concentrant son énergie dans son poing gauche et le frappa au ventre. Le coup porté fut si puissant, qu’il transperça le robot. Du trou béant de son ventre sortaient des étincelles. Il tomba à la renverse comme une planche de bois et explosa.
     Lionel et Mathieux lancèrent plusieurs boules d’énergie, bien qu’il se protégèrent, ils ne résistèrent pas à l’attaque et explosèrent à leur tour.
     Cyril dégaina son laser et tira en pleine tête du dernier cyborg. Sa tête explosa, suivie par son corps qui rejoignit ses semblables.
Sébastien : « Tes robots sont juste bon pour des légions nombreuses, mais pas pour des combattants principaux. »
Double C : « Merci pour le renseignement. »
Cyril : « Viens te mesurer à nous, voir si tu est plus puissant que tes pantins ? »
Double C : « Désolé, mais on m’attend ailleurs. »
     Il disparut dans un nuage de fumée. Xavier, qui avait assisté à toute la scène, s’éloigna sans bruit.
Cyril : « Mon équipe est presque complète. »
Lionel : « Quand les trois équipes seront rassemblées, ces armées démoniaques n’auront qu’a bien se tenir. »

 Plus tard, aux abords du lycée :
Cyril : « On se reverra à la rentrée maintenant. »
Sébastien : « Peut être avant , il y a les inscriptions pour le premier championnat national de jeux vidéo, ici, cet été. C’est pour le 14 juillet je crois. »
Mathieux : « J’en ai entendu parler ; je comptais m’y inscrire. »
Lionel : « On n’a qu’à se retrouver tous ici, le 14, à 10 h. »
Sébastien : « On va faire un malheur. »
 

     Quelles nouvelles aventures attendent nos amis ?
     Mais surtout, quel est le rôle de Xavier ? Ami, ou ennemi ?
 
 

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