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Mais le monde des humains a d’autres préoccupations
: le marché de la vidéo ludique est en recul (celui-ci comprend
les jeux vidéo, l’informatique, la musique, le cinéma et
la presse). Pour éviter un effondrement du marché, les plus
grandes sociétés de logiciels (Deus-Machina, LCD Système,
Corp Teck, Ataga, Infoten, . . .) ont eu une idée ; créer
le jeu ultime qui regrouperait les jeux les plus connus : Coalition était
né. Ce dernier mêlera habilement les jeux de combat, de plate-forme
et de tir (avec en bonus un flipper !).
Nos amis ont vendu leur costume à
ces sociétés pour que les joueurs puissent pénétrer
dans Coalition. Ce costumes ne comprend pas, bien entendu, les pouvoirs
de la source ; juste le costume et la clef pour les portes 3D-AV.
Nos trois amis ont étés obligés de se séparer pour continuer leur études, mais ils continuent de se voir à chaque vacance. Ils ont choisi de créer chacun une équipe : Cyril sera le chef des Pixmen (guerriers utilisant les arts martiaux), Stéphane le chef des Wapons (chevaliers maniant l’épée) et Laurent, chef des Magican Lords (magiciens).
Cyril se rend chez son ami : Lionel. Voilà près d’un an qu’ils se connaissent et suivent tous deux des cours d’informatique au Lycée Victor Hugo. Mais un jour, alors que nos deux amis s’entraînent dans le parc . . .
Lionel : « Cyril, pourquoi est-ce que tu ne réponds
jamais à mes questions, quand je te parle de ton médaillon
? »
Cyril : « Je ne peux en parler à personne. Même
mes parents ne sont pas au courant de cette histoire. »
Au même moment on entendit des hurlements qui provenaient du fond du parc, près des pommiers. Nos amis courent voir ce qui ce passe : un monstre de pixel était en train de s’en prendre à des promeneurs.
Cyril : « Je ne peux pas me transformer devant Lionel, il
connaîtrait la vérité ; et puis je suis seul, contre
un monstre si puissant je n’ai aucune chance. »
Le monstre : « Toi ! Ici ! »
Mais à peine l’horrible personnage eut-il prononcé ces mots, qu’il projeta une puissante vague d’énergie qui propulsa nos deux ami, plusieurs mètres plus loins. Cyril était inconscient, dans sa chute il avait heurté une pierre et saignait de la tête. Lorsque Lionel voulut aider son ami, et qu’il lui souleva la tête, du sang recouvrit ses mains. L’élément qui donne la vie provoqua un effet bizarre sur lui. Ses yeux devinrent rouge de fureur, une aura d’énergie apparut autour de lui et un signe étrange prit forme sur son front.
Cyril : « Lionel, va t’en ; fuit tant qu’il est encore temps.
Tu ne sais pas à quoi tu t’exposes ! »
Le monstre : « Cette énergie. La même que
celle procurée par la source. Cet enfant doit être un élu
; je dois le détruire. »
Lionel : « Sale monstre, je vous avais pourtant dit de
ne plus remettre les pieds ici. »
Le monstre : « Passe ton chemin, c’est à ton ami
que j’en veux. Il possède quelque chose que je désire.
»
Lionel : « Dommage pour toi, mais tant que je serai là,
tu ne feras rien. »
Lionel concentra toute sa force et projeta une fantastique onde d’énergie. Plusieurs arbres furent abattus avant que l’onde n’explose le mur, mais la cible initiale ne fut pas atteinte. Cyril s’était relevé et concentrait son énergie dans ses deux poings.
Cyril : « Imbécile, qu’est-ce que tu fais ici. Tu es un peu loin de la source. Retourne en enfer. Méga-Baaaall !!! »
Joignant le geste à la parole, il projeta ses deux mains vers l’avant et envoya, vers l’immonde créature, une boule d’énergie qui s’abattit sur lui, telle le tonnerre.
Après l’incident, Cyril et Lionel étaient resté dans le parc. Lionel couché dans l’herbe, regardait les nuages défiler dans le ciel. Cyril était assis dans le gazon et adossé contre un arbre.
Cyril : « Lionel, d’où te vient toute cette force
?
»
Lionel : « Aucune idée, cela me vient à chaque
fois que je suis en colère. Je ne peux plus me contrôler.
C’est très difficile de garder mon calme en public. Personne ne
doit le savoir. »
Cyril : « Maintenant que je sais que tu es un élu,
tu dois savoir toute l’histoire. »
Cyril raconta à son ami comment ils avaient trouvé la source et l’histoire avec l’armée et Ostiak. Après qu’il eut fini son récit, il prit le bras de Lionel et avec sa main fit apparaître une montre à son poignet. Une aura d’énergie bleue entourait tout son avant bras.
Cyril : « Voilà, tu es maintenant un Pixman. Ne quitte
cette montre sous aucun prétexte. Mais tu semblais connaître
ce monstre ? »
Lionel : « Bien sur, cela fait maintenant deux ans qu’ils
apparaissent dans ce parc. Et toi aussi tu sembles les connaître
!
»
Cyril : « Cela correspond avec le moment où l’on
a découvert la source. J’étais surpris d’en voir un ici,
mais d’après ce que tu viens de me dire, il y a de fortes chances
qu’ils attaquent dans bien des endroits sur la planète. »
Lionel : « Nous devons nous attendre à une invasion.
»
Cyril eut un frisson dans le dos. Face à de tel monstres, les humains ne peuvent rien. Qui peut bien les commander ?
Cyril : « Les choses se précipitent. Je dois te présenter
aux autres. »
Lionel : « Vous vous réunissez à chaque vacance
scolaire, c’est ça ? »
Cyril : « Exactement. Tu dois commencer l’entraînement
au plus vite. J’ai de mauvais pressentiments. »
Stéphane : « Cyril, nous devons être sur nos
gardes, ici les attaques se multiplient et Laurent et moi avons tué
une bonne dizaine de monstres en seulement deux mois. »
Laurent : « Tu dois absolument finir au plus vite ton entraînement,
ton aide ne sera pas de trop. »
Lionel : « Bon arrêtons de se faire du mouron. On
est venu pour connaître les meilleurs coins de la ville, non ? »
Cyril : « Soyons prudents, on ne sait jamais. Il y a beaucoup
de monde, si nous devions nous battre, la population serait en danger.
»
Lionel : « Tu deviens paranoïaque. Tu vois des monstres
partout. »
Laurent : « On voit qu’il n’a jamais encore combattu ?
»
Cyril : « Détrompe toi. Je peux te dire que face
à lui, tu aurais des difficultés. Je l’ai vu se battre, il
contrôle encore mal sa force, mais il peut déjà donner
pas mal de fil à retordre. »
Nos trois amis regardaient la nouvelle recrue jouer aux jeux d’arcades de la fête en songeant à tous les innocents qui risquent de périr. Stéphane montra à nos amis la meilleure salle de jeux, le vidéo club, le disquaire, le cinéma et la boutique de mangas.
Stéphane : « Pour finir cette visite, je vous amène
au Temps Passé. Dans ce centre commercial devaient se monter plusieurs
boutiques de loisirs, des restaurants et des salles de jeux. Mais il y
a deux ans . . . »
Cyril : « Encore. Que s’est-il passé il y a deux
ans pour que tous ces incidents arrivent ? »
Stéphane : « . . . une émeute d’étudiants
saccagea complètement les lieux. Maintenant, le jour, seuls les
étudiants y vont pour jouer dans une des deux salles de jeux encore
intactes, mais la nuit, toute la vermine de la ville s’y retrouve. »
Lionel : « Cool l’endroit. »
Cyril : « On dirait qu’une bombe nucléaire a explosé
juste ici. »
Laurent : « Sur la dizaine de bâtiments, seul celui
situé le plus prés du Lycée est intact. Tout le reste
est partiellement, ou entièrement détruit. »
Stéphane : « Bon, on n'est pas là pour se
lamenter. Je vous invite, c’est ma tourné, je vous paye une partie
de jeu.
»
Une ombre, derrière un mur : « Profitez bien de
cet instant, car c’est le dernier. »
Quelques parties plus tard, alors que la nuit commence à tomber ; nos amis sont sur le point de rentrer, lorsqu’un groupe d’inconnus fait irruption dans la salle et commence à semer la pagaille.
Cyril : « Restez calme, c’est le genre d’individus que l’on
provoque facilement. Je ne veux pas que la soirée se termine mal.
»
Stéphane : « A la moindre incartade, on fonce dans
le tas. »
Laurent : « Qu’est-ce que vous voulez ? »
Double C : « Bonsoir, permettez-moi de me présenter
; je m’appelle Double C. Mon surnom est Cyber Cyborg car dans ce quartier
je suis le meilleur joueur de jeux-vidéo. Nous sommes les Imperators.
Quand j’ai appris que les meilleurs joueurs de Gallens et Kabanna étaient
de passage à Albi pour la fête, j’ai voulu vous rencontrer
pour vous lancer un défi. Amicalement, bien sûr. »
Lionel : « Ce type ne m’inspire pas confiance. T’as vu
la tête de ses acolytes ? »
Stéphane : « Je ne refuse jamais une partie, surtout
quand ce n’est pas moi qui paye. »
Double C : « Bien entendu, je vous attends à 11
heure au Bee Bop Arcade. Nous jouerons à Coalition. »
Laurent : « Nous serons là. »
Cyril : « Je n’aime pas cette histoire, ils ne m’inspirent
pas confiance. »
Mathieux : « Surtout quand vous saurez que la salle en question
se trouve dans la zone abandonnée du Temps Passé. »
Le jeune homme qui venait de prendre la
parole, était plutôt grand, assez costaud et possédait
une montre de Coalition au poignet.
Stéphane : « Qui es-tu ? »
Mathieux : « Un joueur comme vous. Laissez moi venir avec
vous. Je connais le coin et les ruses de ces vauriens. »
Laurent : « OK, je ne sais pas pourquoi, mais je pense
que ton aide ne sera pas de trop. »
Lionel : « Je ne sais pas si tu as remarqué mais
il se dégage de ce mec une immense énergie. Je suis sûr
que c’est un élu », dit-il à Cyril, à voix
basse.
Cyril : « Nous serons fixés ce soir. »
Les 11 heures arrivèrent très vite. Mathieux conduisit tous nos amis au Bee Bop Arcade où les attendaient déjà les Impérators.
Double C : « Enfin, nous vous attendions. Je vois que vous avez un nouvel ami. Tant mieux, plus on est de fous, plus on rit. »
Tous les protagonistes entrèrent dans la salle de jeu. L’air y était difficilement respirable car empli de fumée de cigarette. La lumière était tamisée à la façon d’une boite de nuit. Le bar ne servait que des Smart-Drink (boissons interdites). Nos héros n’étaient pas rassurés.
Double C : « Avant de commencer, je vous propose de nous
présenter. Comme je vous l’ai dit, nous somme les Imperators, je
suis Double C et voici Tom, Max, Andrew, Alain et Xavier. »
Stéphane : « Je m’appelle Stéphane et mes
amis sont Cyril, Laurent, Lionel et le petit dernier Mathieux, c’est ça
? »
Double C : « Alors commençons. »
Le barman alluma la borne. L’écran
s’alluma mais à la grande surprise de nos amis, ce ne sont pas les
images du jeu qui sont apparu. Une immense porte 3D-AV se matérialisa
à la place de l’écran et aspira tous nos amis. Ils commencèrent
une chute dans ce qui semblait être un trou interdimensionnel. Cela
ressemblait en apparence à l’intérieur de l’oeil d’un cyclone.
Il n’y avait aucun bruits mais nos amis n’arrivaient pas à parler.
Aucun son ne sortait de leurs bouches. Au bout d’une minute ils aperçurent
le bout du tunnel : l’atterrissage allait être rude.
Stéphane et Lionel tombèrent
dans ce qui ressemblait à une marre. Une grenouille était
posée sur la tête à Lionel. Mathieux chuta dans un
arbre qui lui évita un atterrissage des plus désagréables.
Cyril avait atterri dans du bon gazon bien tendre mais Laurent s’abattit
sur lui, sans crier gare. On entendit même des os craquer. Lorsque
tout le monde reprit ses esprits et vit une grenouille sur la tête
de Lionel, il y eut un éclat de rire général. Mais
leur bonne humeur fut stoppée nette par la voix nasillarde de Double
C.
Double C : « Bienvenue dans le monde de la virtualité.
Mon monde. Peut-être vous rappelez vous mieux de moi si je dis CYBORG
ROUGE. Vous m’avez humilié et détruit mes compagnons, je
ne vous le pardonnerai jamais. Mes hommes vont vous régler votre
compte. Au plaisir de ne plus vous revoir. »
Mathieux : « Qui est ce Cyborg Rouge ? »
Cyril : « L’ancien nom d’un ancien ennemi. Mais il a bien
changé depuis. »
Stéphane : « Lionel, ton entraînement spécial
commence maintenant. Autant profiter de la situation. »
Laurent : « Eh, vous tous. Nous devrions mettre Mathieux
au courant. Il doit savoir, après tout, il est dans la même
galère que nous! »
Après de brèves, mais complètes
explications :
Cyril : « Comment savoir s'il est un des nôtres ?
Lui confier une armure maintenant, serait dangereux pour lui, si il n’était
pas un élu. »
Mathieux : « Ne vous souciez de rien. J’ai un costume du
commerce pour me protéger et j’ai des connaissances en sports de
combats. Je me débrouillerai. »
Stéphane : « Ok, transformons nous. Après,
Cyril tu iras avec Lionel et Mathieux et moi je part avec Laurent ; c’est
plus équilibré, vu l’inexpérience de Lionel et Mathieux.
»
Tous ensemble : « Start Power. »
Dans une immense aura d’énergie et un tourbillon de lumière apparurent les armures puis les casques et les armes. Lionel n’était pas très rassuré de devoir partir se battre si vite, après seulement trois mois d’entraînement. Au contraire, pour Mathieux, une grande force semblait l’animer.
Stéphane : « Tout le monde connaît ce jeu. Notre but est le château central. Rendez vous là bas dans une heure. Les premiers arrivés n’attendent pas les autres. Que le plus fort gagne. »
Et les deux équipes se formèrent
et allèrent chacune de leur côté. Le choix de séparer
le groupe en deux était indispensable car pour revenir sur terre,
il faut franchir une porte AV qui ne peut être ouverte que par deux
clef réunies. Chacune se trouve au bout d’un parcours différent.
Le premier, passe par une ville en ruine, une forêt et une décharge.
Quand au second il traverse une caserne de monstres et une maison fantôme.
L’endroit où sont cachées les clefs n’est pas connu et si
le lieu est dépassé, il est impossible de faire marche arrière,
ce qui signifie retour impossible sur terre.
Le chemin ne peut être choisi, il
faut franchir une porte et c’est le hasard qui décide. Par malchance,
l’équipe de Cyril tombe sur le chemin de la caserne et de la maison
: le plus difficile.
Cyril : « Bon sang, non, pas ce chemin là. Nous
n’y arriverons jamais ! »
Mathieux : « Courage, nous sommes trois. »
Lionel : « De toute façon ce n’est qu’un jeu. Nous
n’en mourrons pas ! »
Cyril : « Détrompe toi, regarde ta montre. Tu remarques
que la Led rouge est allumée. Cela signifie que nous ne sommes pas
dans un jeu vidéo, mais bel et bien dans la dimension virtuelle.
J’ai eu un doute en voyant la borne de jeu que je ne reconnaissais pas.
Mes craintes étaient fondées. »
Au même moment Stéphane contacte
Cyril au micro :
Stéphane : « Cyril, tu as vu où l’on est
? »
Cyril : « Oui, dans les ennuis jusqu’au cou.
»
Laurent : « Dépêchons-nous, il faut faire
vite. La porte doit disparaître dans deux heures. »
Stéphane : « Rendez-vous au château dans trois
quarts d’heure. »
Et nos amis plongent dans l’aventure et
les dangers qui les guettent.
Laurent et Stéphane arrivent à
la ville. Tout est désert, les immeubles sont détruits.
Stéphane : « Reste sur tes gardes. On ne sait pas
ce qui peut nous tomber dessus. »
Mais au même moment, le laser d’un
canon s’abattit sur eux. Stéphane s’en sortit, mais Laurent fut
touché à la tête. Cela commençait mal pour nos
amis.
Stéphane : « Laurent ! Ça va, rien de cassé
? », mais un mince filet de sang coula sur son front.
Tom : « Vous allez périr. Vous ne repartirez jamais
d’ici. »
Stéphane : « Compte là dessus. Multi Baaall.
»
Et sur ces mots il envoya plusieurs boules
d’énergie qui explosèrent au contact de l’armure de Tom.
Celui-ci tomba de la colonne de mur et atterrit sur le sol. Stéphane
aida Laurent à se relever.
Laurent : « Quel idiot je fais. On commence à peine
notre premier combat, que je me fais déjà avoir. »
Stéphane : « Repose toi là, je m’occupe de
lui.
»
Pendant ce temps, Cyril, Lionel et Mathieux
arrivèrent à la caserne. L’endroit ressemblait à une
caserne comme sur terre, mais en moins vivant.
Lionel : « Connaissant la force des militaires humains,
je n’ose imaginer celle de ces types. »
Mathieux : « Ne pense pas, dans ce genre de situation c’est
mauvais pour le moral. »
Lionel : « T’en as de bonnes. »
Cyril : « Chut ! J’ai entendu du bruit. Qui va là
? »
Alain : « Mais qui je vois là : les débutants
de service. Vous allez mourir. »
Cyril : « Prétentieux ! Lionel ; première
leçon : place ton poing vers le haut et concentre ton énergie.
Puis balance tout vers l’avant en disant Magic Ball. Avec moi. »
Cyril n’avait pas remarqué que Mathieux
avait imité ses gestes. Cyril et Lionel projetèrent leur
boule sur Alain qui reçut l’attaque de plein fouet. Il chuta au
sol et s’apprêtait à se relever quand Mathieux lança
son attaque. Alain n’était pas du tout préparé et
son armure explosa sous la violence de l’assaut. Ayant perdu son énergie
il disparut pour retourner sur terre. Alain est le premier garde de Double
C à perdre la partie. Pour un début, les élèves
ont surpris leur maître. Cyril commence à se demander si Mathieux
n’est pas un élu ?
Mathieux : « Pas mal pour un début. C’est la première
fois que mon attaque est si puissante. »
Cyril : « Lionel, tu penses que c’est un des nôtres
?
»
Lionel : « A mon avis, oui. Je lui ai raconté toute
ton histoire, et notre rencontre. Il a déjà eu à faire
à des monstres dans cette ville. Les attaques ne doivent pas se
concentrer autour de la source, mais sur toute la planète. »
Mathieux : « Nous ne devons pas être les seuls sur
terre, à avoir ces pouvoirs. Je suis sur d’être un pixmen
; mes parents m’ont dit avoir vu une marque fluorescente sur mon front,
dans mes compétitions d’alpinisme, lorsque je suis énervé.
»
Cyril : « On va être tout de suite fixés.
Si la montre apparaît, tu es des nôtres. Sinon . . . »
Comme pour Lionel, il prit le bras de Mathieux
et posa sa main sur son poignet. La montre n’apparut pas. Mathieux semblait
déçu. Mais alors que nos amis allaient reprendre leur route,
l’avant bras de Mathieux se mit à briller avec une intensité
phénoménale. Et dans une explosion d’énergie, la montre
se matérialisa sur son poignet. Un autre Pixman était maintenant
de la partie.
Tom avait profité du moment où Stéphane aidait Laurent à se relever pour se remettre sur pied et préparer une attaque. Stéphane était dans une colère noire. Il ne supporte pas les lâches qui attaquent par derrière. Tom lança son attaque : une simple boule d’énergie. Stéphane était dans un tel état d’énervement, qu’il arrêta l’attaque d’une seule main. Tom en était muet de stupéfaction. Stéphane dégaina son épée. Il la plaça au dessus de sa tête et commença à concentrer son énergie. Celle-ci se fixait sur la lame et brillait avec intensité. Stéphane se mit en garde, l’épée à l’horizontale et avec ses deux bras dont l’épée en était le prolongement, il décrivit un arc de cercle devant lui en prononçant une incantation : « Batarang ! ». Un projectile en forme de boomerang l’élança vers Tom, qui ne savait que faire devant une telle attaque. L’explosion fut d’une telle puissance que l’armure ne suffit pas et explosa avec son propriétaire.
Laurent : « Pauvre type ! Il était peut être
hypnotisé ? »
Stéphane : « J’y suis allé un peu fort, mais
il réapparaîtra sur terre avec juste une blessure. On ne peut
pas mourir ici, même si on te découpait en morceaux. »
Laurent : « Mais alors comment Double C compte t’il s’y
prendre pour nous supprimer ? »
Stéphane : « Si on te blesse, ou on te tue sans
que tu ne porte l’armure, là c’est différent. Elle nous protège.
»
Laurent : « Dépêchons-nous, le niveau de la
forêt nous attend. »
Alors que nos trois héros se dirigeaient
vers la sortie de la caserne, le sol se mit à trembler.
Lionel : « Un tremblement de terre ?! »
Cyril : « Non. Les ennuis qui commencent. Mathieux ! Transforme
toi vite avec ton nouveau costume. Tu vas avoir besoin de tes pouvoirs
dans un instant. »
Tout une armée de zombies et de
monstres fit éruption de terre. Il en venait de partout, par milliers.
Mathieux : « Nous ne sommes pas assez nombreux. Nous serons
morts de fatigue avant d’en être venu à bout. »
Cyril : « Utilisez vos pistolets laser. Pas besoin de les
recharger, ils utilisent la force de la source qui est en nous. Nous ne
pourrons jamais tous les supprimer, mais ce sera suffisant pour se faire
un passage jusqu’à la sortie. »
Effectivement, il en venait de plus en
plus et de partout. Les monstres éclataient en une pluie de pixels
colorés et les zombies étaient désintégrés.
Nos amis étaient près de la sortie, mais Mathieux semblait
hésiter à sortir.
Cyril : « Alors, qu’est-ce que tu fous ? Le temps presse.
»
Mathieux : « Une seconde. Il m’en reste un à descendre
pour en avoir tué mille. »
Lionel : « Attends, je viens avec toi ! »
Cyril ne put le retenir, il courait déjà
vers Mathieux.
Lionel : « Nous le descendrons tous les deux. »
Lionel et Mathieux étaient dos à
dos, l’arme à la main, attendant leur victime. Un monstre se dirigea
alors vers eux. C’était un zombie, qui commençait à
se décomposer. Nos deux amis se mirent en position de tir : Lionel
avait un genou à terre, Mathieux était debout, l’arme inclinée.
Ils firent feu : leurs deux faisceaux laser se mêlèrent et
firent exploser le mort-vivant en le touchant.
Ils regagnèrent la sortie, lorsqu’un
bruit aigu se fit entendre. Une clef apparut sur une colonne de pierre,
au beau milieu d’un bataillon de monstres. Cyril d’un seul bond atterrit
sur le rocher et prit la clef. Il était déjà loin
avant que les monstres ne puissent réagir.
Cyril : « Vous avez une chance du tonnerre. Voilà
la clef pour la porte de sortie. Je n’aurais jamais pensé l’obtenir
ainsi. »
Lionel : « Non, regarde mieux. Elle ne possède pas
le symbole de la porte : un demi rond. Il y a à la place une goutte
d’eau. »
Mathieux : « Mais alors, cette clef ouvre quoi, vous qui
connaissez ce jeu par coeur ? »
Pendant ce temps, Stéphane et Laurent
arrivaient à la forêt : le second niveau.
Stéphane : « Dépêchons nous, la nuit
va bientôt tomber et je ne veux pas moisir dans cet endroit.
»
Laurent : « Une seconde, dans cette forêt, il y a
des herbes qui aideront ma blessure à se cicatriser plus vite.
»
Stéphane : « Ça va nous retarder. »
Laurent : « Tu préfères me porter sur ton
dos jusqu’à la porte ? »
Ils arrivèrent sous un grand chêne,
où poussait un petit buisson, au milieu de l’herbe. Stéphane
déposa son ami au sol et commença la préparation en
suivant les indications de Laurent. Le résultat donnait une sorte
de bouillie verte qu’il appliqua sur la blessure à sa jambe droite
et à l’épaule gauche.
Laurent : « Je crois que nous devrions passer la nuit ici,
je me sentirai mieux demain pour continuer. »
Stéphane : « Je me demande comment se débrouillent
les autres ? »
Mathieux : « Regardez : je vois une maison tout en haut.
Nous pourrons y passer la nuit. »
Cyril : « Je ne pense pas. C’est la maison hantée
: notre second niveau. Nous devons dormir un peu pour être en forme
demain. Nous nous installerons ici. »
Mathieux : « Au pied de ces escaliers ? »
Lionel : « Si tu veux le gravir avant de te reposer, comme
tu veux ; mais sans moi. On dit qu’il y a près d’un million de marches.
Je ne me sens pas la force de monter ça maintenant. »
Cyril : « Vue d’ici la maison semble près, mais
pour y monter il faut près d’une journée. Dors, tu en auras
besoin pour demain. »
Mathieux s’endormit, perplexe. Il ne lui
semblait apercevoir qu’une centaine de marches.